Les cigarettes plus chères, les fumeurs pas moins nombreux

Les associations de lutte contre le tabagisme jugent la mesure insuffisante. Les débitants de tabac estiment pour leur part que le tabac est devenu un produit de luxe, objet de toutes les convoitises. Les fumeurs eux, ne semblent pas prêts à écraser leur dernière cigarette ce matin, malgré cette nouvelle hausse du prix du tabac.

Pour Emmanuelle Béguinot, directrice du Comité national contre le tabagisme, 6% de hausse, ce n’est pas assez pour faire arrêter les gens de fumer, en sachant que c’est un produit très addictif. " C’est une drogue et il faut une augmentation plus forte pour faire changer les comportements ", explique-t-elle ce matin sur France Info. De quel ordre doivent être les hausses de prix pour être efficaces ? "Massives, poursuit-elle, de l’ordre de 10% pour avoir une baisse de 4% en moyenne du nombre de fumeurs".

Cette nouvelle augmentation, la troisième en deux ans, ne concerne en outre que certains produits, les cigarettes pour l’essentiel, ce que regrette aussi Emmanuelle Béguinot. Les fumeurs risquent en effet de " se rabattre sur les autres produits qui ne sont pas augmentés ", comme les cigarillos par exemple.

Cette nouvelle hausse du prix du tabac devrait tout de même rapporter 660 millions d’euros supplémentaires dans les caisses de l’Etat. Des sommes toutes allouées au budget de la Sécurité sociale.

Cécile Mimaut, avec agences