À peine élu, François Hollande avait demandé à Didier Sicard– ex-président du Comité consultatif national d'éthique – de diriger une mission"sur ce douloureux sujet" à savoir sur celui de la fin de vie. Pourle moment, la France, comme une majorité de pays, interdit l'euthanasie active.Depuis 2005, la loiLeonetti interdit l'acharnement thérapeutique et instaure le droit de"laisser mourir". Les médecins peuvent administrer des traitements antidouleurqui peuvent avoir comme "effet secondaire d'abréger la vie".Les promesses du candidat HollandeEnconfiant la mission à Didier Sicard, François Hollande avait expliqué qu'une évaluationde l'application de la loi Leonetti dansle cadre d'une réflexion de la fin de lui paraissait "indispensable".Un écho à sa proposition 21 de son programme de candidat.François Hollandeexpliquait alors, tout en évitant soigneusement d'employer le termed'euthanasie : "Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée outerminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique oupsychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans desconditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pourterminer sa vie dans la dignité".Ces dernières semaines, desmanifestations ont été organisées pour demander à François Hollande derespecter ses promesses de candidat. Par ailleurs, l'Ined, l'Institut nationald'études démographiques avait remis uneétude sur les décisions médicales en fin de vie après avoir interrogé plusde 5.000 médecins.La porte entrouverte au suicide assistéSelon le journal LaCroix, le rapport qui sera présenté à François Hollande dresse un tableausans concessions de la fin de vie pointant notamment l'attitude des médecins. Lerapport entrouvre aussi la porte au suicide assisté tout en se montrant trèsréticent à l'euthanasie.Dans le rapport cité par La Croix, l'euthanasie apparaît comme"un acte médical qui par sa radicalité, interrompt soudainement etprématurément la vie". Dans le suicide assisté, en revanche "l'actelétal est accompli par la personne elle-même". Un changement quinécessitera une évolution de la loi.