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Le principal syndicat des chirurgiens libéraux appelle à cesser la grève

Le président du Bloc a expliqué vendredi qu'après cinq jours, ce mouvement "nuit aux patients". Il a ajouté l'intention du syndicat d'agir selon d'autres modalités et même d'"amplifier le mouvement" contre l'accord sur les dépassements d'honoraires et la politique gouvernementale.
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Démarrée lundi, la grève des chirurgiens libéraux contre l'accord sur les dépassements d'honoraires devrait s'arrêter ce vendredi. C'est du moins l'appel du principal syndicat des chirurgiens libéraux, le Bloc. "Nous ne pouvons pas continuer notre mouvement d'arrêt d'activité parce que, après cinq jours, ce mouvement nuit aux patients ", a déclaré Philippe Cuq, président de l'Union des chirurgiens de France, syndicat membre du Bloc, au cours d'une conférence de presse. "On ne souhaite pas nuire à nos patients, on souhaite nuire aux pouvoirs publics et à la politique de santé du gouvernement ", a-t-il ajouté. 

"Le mouvement va s'amplifier sous une autre forme"

Le syndicat a toutefois exprimé son intention d'agir selon d'autres modalités. "Ce n'est pas un arrêt de la grève mais un arrêt de l'arrêt des activités au bloc opératoire ". "Le mouvement va s'amplifier sous une autre forme ", a déclaré Philippe Cuq. Les chirurgiens libéraux prévoient de se joindre mardi prochain à une nouvelle manifestation des internes à Paris, celle de mercredi dernier ayant réuni 1.700 personnes devant le ministère de la Santé à Paris.

Le Bloc, qui dit constater des points illégaux dans cet accord, prévoit aussi de déposer un recours devant le Conseil d'Etat dès la publication du texte au Journal officiel.

 Philippe Cuq a en revanche incité les internes, également en grève depuis lundi dernier pour dénoncer notamment leurs conditions de travail, à poursuivre leur mouvement de grève. 

Une grève contre l'accord sur les dépassements d'honoraires

Le 12 novembre, les chirurgiens libéraux se sont mis en grève pour réclamer des modifications à l'accord intervenu le 23 octobre entre l'assurance maladie et les trois principaux de médecins sur les dépassements d'honoraires, estimant que cet accord ne prenait pas suffisamment en compte les spécificités des praticiens des blocs opératoires (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens).Le Bloc, des syndicats minoritaires et des coordinations, dont l'Union française pour une médecine libre (UFML) née du mouvement des "médecins pigeons" sur Internet (#geonpi), considèrent que les trois syndicats de médecins majoritaires (CSMF, SML, MGFrance) qui ont paraphé l'accord ne sont pas représentés - ou alors de façon minoritaire - dans les blocs opératoires.
Ce mouvement de grève fait des remous à l'intérieur même de la profession. Deux professeurs de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ont
lancé une pétition pour protester contre la grève
. Ils dénoncent une
"grève corporatiste" et appellent médecins et internes à ne pas la
suivre.

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