Le plus ambitieux projet astronomique au monde, ALMA, inauguré au Chili
L'un des déserts les plus arides du monde, sur un plateau, celui de Chajnantor, posé à plus de 5.000 mètres d'altitude dans l'Altiplano chilien. Une sécheresse extrême et une amplitude incroyable. Voilà l'endroit idéal où installer l'un des projets astronomiques les plus importants de l'histoire.
ALMA, dont l'acronyme traduit en français signifie "Vaste Réseau d'antennes millimétriques/submillimétriques d'Atacama", a été inauguré en grande pompe ce mercredi.
ALMA, qu'est-ce que c'est ?
ALMA est un vaste réseau de radio-téléscopes, constitué de 66 antennes pesant chacune plus de 100 tonnes et pouvant résister à une température variant entre -20 degrés et +20 degrés Celsius. Le tout agira comme un seul téléscope géant de quelque 16 kilomètres de diamètre.
L'ensemble permettra d'observer la lumière invisible à l'oeil humain, avec des longueurs d'onde millimétriques et submillimétriques près de 1.000 fois plus longues que les ondes lumineuses visibles.
ALMA, à quoi ça sert ?
La description du projet semble quelque peu abstraite pour les béotiens. Et pourtant, tous les scientifiques s'accordent à parler d'une véritable révolution.
"Cela va complètement transformer notre vision d'une partie de l'univers" (Massimo Tarengui, représentant de l'Observatoire européen austral)
Les scientifiques espèrent bien découvrir des choses encore inconnues, jusqu'à l'origine du cosmos. ALMA pourrait même servir à découvrir comment naissent les galaxies, et pourra même aller jusqu'à renseigner sur l'origine de la matière organique, et de la vie, en explorant les confins de l'univers.
ALMA, un projet mondial
Révolutionnaire, le projet est également le fruit d'une collaboration mondiale, entre l'Observatoire européen austral (ESO), les États-Unis et le Japon, qui ont financé depuis dix ans l'équipement, à hauteur d'un milliard d'euros.
Les images prises par ALMA seront traitées par le Corrélateur, un superordinateur, l'un des plus puissants au monde, conçu pour l'occasion.
"Nous, nous formons une partie de l'univers et nous aimerions en savoir plus sur nous-mêmes : savoir d'où nous venons, quel a été le commencement, pourquoi nous sommes ici, comment s'est formée la Terre et la vie et vers où nous allons" , selon Massimo Tarengui. L'occasion de répondre à des questions jusqu'ici hors de portée de l'être humain.
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