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Le nez humain pourrait détecter bien plus d'odeurs qu'on ne le pensait

Depuis des décennies, la littérature scientifique estimait que le nez humain ne pouvait détecter que quelque 10 000 effluves. Une étude monte ce chiffre à 1 000 milliards.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Depuis des décennies, la littérature scientifique estimait que le nez humain ne pouvait détecter que quelque 10 000 effluves. (SÉBASTIEN RABANY / PHOTONONSTOP / GETTY IMAGES)

Ne sous-estimez pas votre odorat. L'homme peut distinguer au moins 1 000 milliards d'odeurs différentes, soit bien plus que le chiffre de 10 000 jusqu'ici retenu par la science, assure une étude américaine publiée, jeudi 20 mars, dans la revue Science (en anglais).

Depuis des décennies, la littérature scientifique estimait que le nez humain ne pouvait détecter que quelque 10 000 effluves, rappelle Leslie Vosshall, directrice du laboratoire de neurogénétique de l'Université Rockefeller à New York, co-auteur de ces travaux. "Notre analyse montre que la capacité humaine à faire la distinction entre les variations d'odeurs est beaucoup plus étendue que ce qui est généralement soupçonné", souligne la chercheuse.

1 000 milliards, voire plus ?

Pour cette étude, ces chercheurs ont soumis 26 personnes à de multiples combinaisons complexes de 128 molécules odorantes différentes, qui, seules, peuvent évoquer l'herbe, des agrumes ou différents produits chimiques. Les chercheurs ont demandé à ces volontaires de faire 264 comparaisons de ces différentes combinaisons avec des odeurs connues.

A partir de ces échantillons, ils ont extrapolé pour estimer combien d'odeurs une personne moyenne pouvait distinguer si on lui soumettait toutes les combinaisons possibles de ces 128 molécules odorantes, ce qui représente un nombre astronomique. Ils ont déterminé qu'un sujet moyen était capable de faire la distinction entre au moins 1 000 milliards d'odeurs.

Selon Andreas Keller, de l'Université Rockefeller et principal auteur de cette recherche, ce nombre est presque certainement trop bas, vu que, dans le monde réel, il y a beaucoup plus d'autres molécules odorantes qui peuvent se mélanger d'innombrables manières.

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