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Le Distilbène augmenterait le risque de malformation chez les garçons de la 3e génération

Une étude épidémiologique portant sur les effets transgénérationnels du Distilbène montre que les petits-enfants des femmes traitées avec cette hormone de synthèse, prescrite pour prévenir les fausses couches, sont 40 à 50 fois plus exposés au risque de malformation congénitale de l'urètre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP)

Des tumeurs vaginales chez les filles et, chez les garçons, des malformations génitales (l'hypospadias) sont les effets secondaires connus du Distilbène chez les "enfants DES".
Une équipe d'endocrinologie pédiatrique du professeur Charles Sultan du CHRU Lapeyronie de Montpellier s'est penchée sur la prévalence de l'hypospadias chez les petits-enfants de ces femmes traitées par le DES.
La prévalence “apparaît être 40 à 50 fois supérieure” à celle attendue, a commenté le Pr Sultan.
_ Selon Nicolas Kalfa, chirurgien pédiatre cosignataire d'une analyse à paraître dans la revue “Fertility ans Sterility”, la fréquence de la malformation est de 0,2% dans la population. Elle passe à 8,2% chez les garçons issus “de grands-mères distilbène”.

_ Le DES est, a rappelé le Pr Sultan, “un modèle d'action des perturbateurs endocriniens” chez l'animal et chez l'homme, ces substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement des hormones.

_ Le Distilbène (DES) est une hormone de synthèse prescrite pendant près de 30 ans aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches. Entre deux et huit millions de femmes dans le monde ont été traitées de cette façon entre 1948 et 1976, et en France le DES a concerné environ 200.000 patientes.

Mikaël Roparz, avec agences

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