La sonde Phoenix proche de Mars
Mars n'en a jamais fini de bercer les fantasmes des petits et grands, aventuriers patentés ou astronautes en herbe. La vie y existe-t-elle, ou a-t-elle existé ? Pourra-t-on un jour y aller, voire y vivre ? Des questions à même d'alimenter les rêves d'explorateurs, et les meilleurs scénarios hollywoodiens.
Autant de questions, d'ailleurs, auxquelles la sonde nord-américaine Phoenix va tenter d'apporter des réponses. Lancée le 4 août 2007, elle deviendra aujourd'hui le premier vaisseau à se poser sur l'arctique martien pour une mission de trois mois. Celle-ci consistera à rechercher de la glace dans le permafrost arctique de la planète
rouge et des indices de l'émergence d'une vie primitive potentielle.
Après avoir parcouru 679 millions de kilomètres, Phoenix doit entrer ce soir dans la haute atmosphère martienne, avant d'aborder une descente considérée comme très périlleuse.
Les responsables de la mission décrivent même cette approche finale du sol martien comme "sept minutes de terreur" notant la difficulté à faire poser une sonde sur Mars. Seulement 45% de tous les vaisseaux envoyés sur cette planète ont réussi à s'y poser.
"Phoenix ne vise pas seulement à étudier le permafrost arctique martien mais aussi à déterminer si cette région est habitable" pour de futures explorations habitées, explique Peter Smith, le responsable scientifique de la mission.
Les instruments dont cette sonde est dotée lui permettent de détecter des molécules d'hydrogène ou de carbone, qui sont des éléments nécessaires à la vie.
Mais Phoenix devra aussi tenter, à l'ide d'un immense bras articulé, de trouver de la glace sous la surface du sol.
Par le passé, l'orbiteur Mars Odyssey avait détecté en 2002 de vastes surfaces d'hydrogène, confirmant la présence de glace. D'autres indices d'une présence passée d'eau ont été découverts par les robots Opportunity et Spirit.
Matteu Maestracci avec agences
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