La grippe A : "simple grippette", pour Bernard Debré
Non, "la grippe A n’est pas dangereuse" ! "Peut être même moins que la grippe saisonnière". Bernard Debré, chef de service à l’hôpital Cochin à Paris et député UMP relativise la gravité de l’épidémie, dans une interview ce matin au JDD.
Bernard Debré reconnaît qu’après les premiers cas découverts au Mexique en mars dernier, les Etats et l’OMS ont certes pris "toutes les bonnes mesures : course au vaccin, isolement des malades, suivi statistique au jour le jour". Mais il estime qu’il faut maintenant "arrêter l’exercice" et qu’il est "inutile d’affoler les populations". "Il y a 800 cas répertoriés en France. C’est une plaisanterie ! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ? Cela reste une grippette, ce n’est ni Ebola, ni Marburg... ", explique-t-il.
La France est-elle prête face à l’épidémie ?
Là aussi, Bernard Debré se démarque. Le professeur estime que le gouvernement français "a fait au minimum une erreur économique", en commandant 100 millions de vaccins. Et il pose notamment la question de leur efficacité si effectivement le virus devient plus virulent.
Vendredi, le Premier ministre François Fillon a affirmé que "la France était prête à affronter une pandémie de grippe A(H1N1)", jugée "inévitable", probablement dès cet automne.
Les avis sont partagés. Le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen, affirme le contraire ce dimanche, estimant qu’il "reste encore beaucoup d’efforts à faire". Et il "demande au gouvernement de mettre en œuvre une véritable organisation
de santé publique: information, éducation, engagement sur le terrain, repérage et actions auprès des personnes les plus fragiles et les plus exposées".
Edwige Coupez
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.