La grippe A perd du terrain en France
Fin octobre, il annonçait un surcroît d'activité de l'ordre de 80% aux urgences pédiatriques d'Ile-de-France. Aujourd'hui, le professeur Gérard Chéron, chef de service aux urgences de l'hôpital Necker à Paris, fait état d’une situation beaucoup plus calme. " Les consultations pour des syndromes grippaux sont en diminution de façon régulière en Ile-de-France depuis un peu plus de quatre semaines", explique le médecin… mais surtout, "les prélèvements que l’on fait à la recherche de la grippe, eux aussi sont devenus négatifs dans la grande majorité des cas depuis début décembre", poursuit-il.
Le gros de l’épidémie serait donc derrière nous. L'épidémie "commence à régresser", avait d’ailleurs indiqué la ministre de la Santé Roselyne Bachelot dès la semaine dernière. " On est en décroissance, mais la circulation du virus est encore importante et on reste très au-dessus du pic épidémiologique", avait cependant rappelé la directrice générale de l'Institut de veille sanitaire (InVS) Françoise Weber.
Au total, près de 5,5 millions de Français ont contracté la grippe depuis le début de cette première vague. Si l'on ajoute à ce chiffre les quelque 4,5 millions de personnes vaccinées jusqu’ici, "on peut estimer que seuls 10 millions de nos concitoyens sont protégés contre cette grippe", a par ailleurs souligné Mme Bachelot, pour qui ce chiffre est "insuffisant".
La campagne de vaccination va donc se poursuivre, dans les centres de vaccination (attention cependant, ils seront fermés de l'après-midi du jeudi 31 au samedi 2 janvier au soir) et en milieu scolaire à partir du 5 janvier. Un dispositif de vaccination au sein des certaines grandes entreprises devrait par ailleurs être mis en place "début janvier".
Selon les chiffres diffusés lundi par l'Institut de veille sanitaire (InVS), le virus de la grippe A (H1N1) a provoqué 191 décès en France métropolitaine depuis le début de l'épidémie, dont 15 depuis le 23 décembre. Au total, 985 cas graves ont été hospitalisés en métropole. Parmi ces personnes, 209 sont toujours en réanimation ou unités de soins intensifs, précise l'Institut.
Cécile Mimaut, avec agences
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