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L'IGAS n'a pas de trace d'autorisation donnée à Aquilino Morelle

L'Inspection générale des affaires sociales annonce ce vendredi matin qu'elle n'a pas donné l'autorisation en 2007 à celui qui est aujourd'hui conseiller de François Hollande de travailler pour des laboratoires pharmaceutiques. Il était à l'époque inspecteur général dans cette administration. Dans un mail, elle indique uniquement avoir autorisé l'intéressé à enseigner.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Christophe Morin Maxppp)

C'est une mise au point, transmise par mail aux journalistes qui en ont fait la demande, un rappel des règles en vigueur qui se termine par ces deux phrases : "Il n'y a pas eu de demande d'autorisation portant sur les
activités d'expertise ou bien de consultation au bénéfice de l'industrie
pharmaceutique dans les années récentes. Dans le cas particulier des activités extérieures de
Monsieur Aquilino Morelle, le service n'a retrouvé dans les archives que les
autorisations portant sur une activité d'enseignement à l'université Paris I".

"Ces activités ont dû être déclarées à l'IGAS"

Autrement dit le conseiller de François Hollande n'a pas été autorisé à travailler pour des laboratoires pharmaceutiques contrairement à ce qu'il affirmait, avec prudence,  ce jeudi dans un long plaidoyer sur Facebook : "Ces activités ont dû être déclarées à l'IGAS. Je n'ai pas retrouvé la trace de cette démarche en dépit de mes recherches".

Et ce démenti de l'IGAS rend la fonction d'Aquilino Morelle à l'Elysée de plus en plus instable. Ainsi ce vendredi matin le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a estimé qu'il ne voyait pas comment il "peut rester" conseiller du chef de l'Etat si les accusations de Mediapart sont "vérifiées." Et c'est donc déjà le cas de l'une d'entre elles.

Aquilino Morelle va-t-il rester à l'Elysée?

Docteur en médecine et ancien interne des hôpitaux de Paris, Aquilino Morelle aurait travaillé pour un laboratoire pharmaceutique en 2007, alors qu'il était inspecteur à l'IGAS, l'Inspection générale des affaires sociales, une structure censée justement contrôler l'activité de ces laboratoires. Selon Mediapart, alors qu'il rédige un rapport de l'IGAS sur les programmes d'accompagnement des patients "financés par les entreprises pharmaceutique s", il oeuvre parallèlement "pour un laboratoire danois, Lündbeck".

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