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L'épidémie de Sida régresse grâce aux traitements antirétroviraux

La conférence de Vienne sur le sida est l'occasion pour de nombreuses ONG de présenter des résultats encourageants sur l'évolution de la maladie.
Article rédigé par franceinfo
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Les chiffres présentés en prévision de la Conférence de Vienne représentent un espoir pour les acteurs de lutte contre le sida et démontrent l'efficacité des traitements antirétroviraux à l'heure où le financement des campagnes de prévention s'amoindrit.

En 2008, le virus a infecté 2,7 millions de personnes , soit une baisse de 17% depuis 2001. La même année, 33.4 millions de personnes vivaient avec le virus. Un chiffre en progression constante, du fait des effets positifs du traitement antirétroviral. Le district de Thyolo, au Malawi, est ainsi devenu symbolique de ces progrès: le taux de mortalité y a chuté de 37% entre 2000 et 2007, grâce aux ARV.

Autre point positif: l'épidémie a nettement reculé chez les jeunes de 15 à 24 ans dans près de la moitié des 25 pays les plus sérieusement touchés au monde, essentiellement en Afrique subsaharienne. Un résultat dû à la prévention. Dans les pays en voie de développement, le nombre de personnes ayant accès à un traitement est passé de trois à quatre millions en un an. La transmission du VIH de la mère à l'enfant a aussi reculé : 45% des femmes enceintes séropositives ont reçu un traitement en 2008 contre 33% en 2007.

Le meilleur accès à ces médicaments antirétroviraux sera donc une des revendications-clé des ONG présentes à Vienne. "Nous commençons à voir, là où la couverture ARV [antirétroviraux] est bonne, une réduction des nouveaux cas" de VIH, a souligné MSF (Médecins sans Frontières), qui traite actuellement aux ARV plus de 160.000 personnes dans 27 pays. Un bon résultat qu'il faut "très rapidement doubler" pour pérenniser ces succès.

Désormais en ligne de mire de l'Onusida, l'accès au traitement avec une pilule "plus intelligente, meilleure et moins toxique" et un système de distribution plus simple et moins coûteux. On devrait pouvoir ainsi, selon l'agence de l'Onu, réduire de 1 million par an les nouvelles infections et éviter 10 millions de décès d'ici 2025.

Paul Chaufour avec agences

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