L'autorité de sûreté nucléaire met en garde contre l'abus de scanners
En matière médicale, rien n'est anodin. Les responsables de la santé répètent inlassablement que l'usage abusif de médicaments risque d'avoir des effets indésirables, tant pour l'individu que pour la collectivité. Et selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les médicaments ne sont pas seuls en cause.
L'ASN s'inquiète en effet de voir se développer l'utilisation de matériel médical utilisant les rayonnements radioactifs. La dose moyenne de rayonnement reçue par les Français dans le cadre de traitements médicaux a augmenté de 50% ces deux dernières années. Et ce sont tout particulièrement les scanners qui sont dans le collimateur de l'ASN.
Elle souligne notamment qu'un scanner corps entier peut infliger d'un seul coup au patient la dose annuelle admise pour un travailleur du nucléaire, soit 20 millisievert. Les malades qui subissent donc plusieurs passages au scanner dans le cadre de leurs traitements médicaux voient donc se multiplier les risques potentiels pour leur santé.
Pour autant, l'ASN ne dénonce pas l'usage du scanner, qu'elle considère comme un matériel performant et un réel progrès dans les soins. Mais elle demande que son utilisation soit raisonnée et plus limitée qu'elle ne l'est actuellement. Elle préconise le recours à des techniques alternatives quand c'est possible, et notamment l'IRM, qui n'émet pas de radioactivité. Mais ce type de matériel est moins présent en France que les scanners. L'ASN va aussi chercher à vérifier si les scanners et autres appareils, comme les radios, sont bien configurés de manière à délivrer des doses les plus petites possibles. Des axes de réflexion qui seront inclus dans un plan global pour faire baisse les doses dans la radiologie.
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