"Le médicament n'est pas unproduit comme un autre. Ce n'est pas une marchandise qui peut circuler sanscontrôle ", rappelait début juin la ministre de la Santé MarisolTouraine. L'arrêté publié dimanche au Journal officiel prévoit que le commerce en lignedes médicaments ne pourra être réalisé qu'à partir de sites Internet dont la créationaura été autorisée par une agence régionale de santé.Il ne s'agira que desites adossés à des pharmacies physiques, elles-mêmes déjà autorisées. Et queseuls les médicaments délivrés sans ordonnance pourront être proposés en ligne.Le texte liste également quelquesbonnes pratiques et règles qui doivent être observées : cela va du respect dusecret professionnel à l'absence d'incitation à la consommation abusive demédicament, en passant par le devoir de conseil. Mais les forums de discussionsseront interdits.Aucun lien avec les labosLes sites autorités ne pourront pasavoir été financés par les laboratoires eux-mêmes, et n'auront pas le droit demettre en place des liens avec les sites des fabricants. Enfin, la livraison des médicaments se fera dans un premier temps dans la pharmacie physique. Mais dans un second temps, elle pourra être envoyée au domicile des patients par la poste, ce que regrette le Collectif national des groupements de pharmaciens (CNGPO, 50 % du chiffre d'affaires des pharmacies françaises).Pour le président du groupe PHR (10 % des officines françaises), "le contact physique (avec le patient) permet d'éviter des erreurs ou des surconsommations." L'autorisation de la vente en lignedes médicaments entre officiellement en vigueur le 12 juillet prochain. Quelque4.000 produits seront alors accessibles en ligne.