: Vidéo 13h15. Bertrand Piccard : la vie à bord de Solar Impulse
Bertrand Piccard, 58 ans, l'un des deux pilotes avec André Borschberg de l'avion Solar Impulse, explique comment la vie s'organise dans le cockpit de 2,4 mètres carrés. Un petit tour du propriétaire de cet aéronef fonctionnant à la seule énergie solaire… Extrait de "13h15 le samedi" du 30 avril.
A 58 ans, Bertrand Piccard est encore un jeune pilote. Lorsque ce psychiatre de formation a lancé le projet Solar Impulse, il n'avait même pas son brevet de pilotage : "J'ai passé ma millième heure il y a deux jours", explique-t-il. Avec André Borschberg, il est l'un des deux pilotes de l'avion solaire. "Pour lui, c'est très instinctif de voler avec un horizon artificiel, dans les turbulences et les nuages. Il a fait ça toute sa vie… Moi, pas !"
Réaliser un tour du monde à bord de ce prototype fonctionnant à la seule énergie solaire est un défi technique et humain. Il s'agit de tenir des heures, et parfois des jours, dans un cockpit de 2,4 mètres carrés. "Ce n'est pas très grand, mais il y a quand même beaucoup de place", explique le petit-fils d'Auguste Piccard, inventeur du ballon stratosphérique dont Hergé s'est inspiré pour dessiner le professeur Tournesol.
"En neuf secondes, on doit avoir récupéré les commandes de l'avion"
Bertrand Piccard continue le tour du propriétaire : "On peut s'allonger complètement quand le pilote automatique est en marche, qu'il n'y a pas de turbulences et que l'on n'est pas au-dessus d'une zone peuplée. Le siège est rabattu, et là, on rentre dans la deuxième partie du petit duplex… Je m'étends sur le côté tout en gardant le harnais et le parachute et dors par petites tranches de vingt minutes."
Il y a des réveils et des alarmes partout : "En neuf secondes, on doit avoir récupéré les commandes de l'avion." Dans un endroit si exigu, les toilettes sont installées sous le siège du pilote. "Au sol, à Hawaï, en short, c'est très facile… mais à 9 000 mètres et en portant une combinaison avec cinq centimètres de duvet, c'est tout à fait autre chose..." précise le fils de Jacques Piccard, descendu en 1960 à 11 000 mètres de profondeur dans l'océan Pacifique à bord d'un sous-marin.
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