Plusieursdérapages ont été enregistrés ces dernières semaines sur Twitter. Ainsi, desmessages homophobes, racistes ou antisémites ont été véhiculés sur le réseausocial à travers des "hashtags". Ces mots clés qui permettent desrassembler des tweets autours d'un même thème.En novembre dernier, l'UEJF, l'Uniondes étudiants juifs de France, a assigné le réseau social en justice pour le contraindreà lui communiquer, avec l'autorisation du juge, les données permettant d'identifierles auteurs de tweets racistes et antisémites.L'audience a lieu ce mardidevant le Tribunal de Grande Instance de Paris. SOS racisme, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme)et le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) sesont joints à l'action initiée par l'UEJF.Le gouvernement veut discuter avec TwitterPar ailleurs, les associationsantiracistes souhaitent que la justice ordonne à Twitter de mettre en place un dispositif permettantaux utilisateurs de signaler au réseau social les contenus illicites"tombant sous le coup de l'apologie des crimes contre l'humanité et del'incitation à la haine raciale ".Le gouvernement s'est également saisi de ces questions et souhaite entamer ledialogue avec Twitter. Mais ce n'est pas évident. La ministre des Droits desfemmes, Najat Vallaud-Belkacem voulait organiser une réunion de concertationlundi. Elle a été annulée en raison de l'absence de représentants de l'entreprise américaine.Uneréunion téléphonique est prévue mercredi entre le ministre et le vice-présidentde Twitter. La ministre de l'Économie, Fleur Pellerin, veut égalements'entretenir avec des représentants du réseau social.