Trois questions pas si bêtes sur les Mac, qui fêtent leurs 30 ans
L'ordinateur-icône d'Apple est réputé sûr, cher, et très mal adapté aux jeux vidéo. Des clichés qui se vérifient ?
Cela semble une éternité. Il y a trente ans, le 24 janvier 1984, Apple lançait dans le commerce son premier ordinateur Macintosh. Deux jours plus tôt, les téléspectateurs du Superbowl avaient découvert une publicité saisissante réalisée par Ridley Scott (Blade Runner, Alien...) qui annonçait l'événement.
Trois décennies plus tard, le rôle du Mac n'est plus aussi important pour Apple : en octobre 2013, il ne représentait plus, selon le site américain MacWorld (en anglais), que 15% des sources de revenu de l'entreprise, loin derrière l'iPhone (52%). Mais cela n'empêche pas l'ordinateur frappé de la pomme de continuer à être l'objet d'un certain nombre de clichés, que francetv info a cherché à vérifier.
C'est vrai qu'il n'y a pas de virus sur Mac ?
C'est exagéré. Longtemps, la rubrique "sécurité" du site officiel d'Apple expliquait que les Mac étaient "immunisés contre les virus PC". Mais depuis juin 2012, cette mention a disparu. La faute – en partie – à Flashback, un cheval de Troie qui a infecté plus d'un demi-million d'ordinateurs Apple au printemps 2012. Grimé en mise à jour du lecteur Flash d'Adobe, ce programme malveillant modifiait certaines pages web pour récupérer les informations personnelles des victimes, rapportait alors Le Figaro.
Un an plus tard, un autre cheval de Troie, Trojan.Yontoo.1, affichait des publicités intempestives sur les écrans des Mac contaminés. Les créateurs de ce virus étaient rémunérés au nombre de réclames vues, expliquait le site spécialisé ZDNet.fr.
Cela n'empêche toutefois pas les machines d'Apple d'être moins sujettes aux attaques que les PC. D'abord, parce qu'à la différence de Windows, le système d'exploitation des ordinateurs Apple Mac OS X est basé sur un système appelé Unix. Celui-ci est beaucoup moins permissif que Windows en matière de sécurité : dès qu'une application tente de modifier le fonctionnement du système, l'utilisateur doit autoriser la manœuvre en entrant un mot de passe spécial.
Mais si les pirates préfèrent se concentrer sur les PC, c'est surtout pour une raison pratique : Windows équipe plus de 90% des ordinateurs de bureau, contre un peu plus de 7% pour Mac OS X, selon les données du site spécialisé NetMarketShare.
C'est vrai qu'on ne peut pas jouer sur un Mac ?
C'est de moins en moins vrai. Evidemment, pour des questions de rentabilité, les développeurs de jeux vidéo continuent à privilégier le marché des PC. Mais les superproductions PC bénéficient de plus en plus de portages sur les ordinateurs d'Apple. Les jeux de l'éditeur américain Blizzard (Diablo, Starcraft, World of Warcraft...), le dernier épisode de Tomb Raider, ou encore l'excellent Bioshock Infinite sont ainsi tous disponibles sur Mac.
Plusieurs "boutiques" permettent en outre aux joueurs qui ont choisi Apple de faire leur marché : le très officiel Mac App Store propose ainsi plusieurs centaines de titres, et la plateforme Steam, archipopulaire sur PC, met à disposition des Mac aussi bien des jeux indépendants que des blockbusters, comme Counter-Strike.
Et il reste toujours la possibilité, en bidouillant un peu, de faire fonctionner sur Mac des applications destinées au PC.
C'est vrai que les Mac sont très chers ?
Pas toujours. Chez Apple, les premiers prix sont effectivement largement supérieurs à ce que l'on peut trouver du côté des PC. Alors qu'il est possible de trouver un PC portable équipé de Windows pour moins de 300 euros, le MacBook Air, modèle ultraléger d'entrée de gamme d'Apple, coûte 999 euros minimum. Et pour ce prix, la taille de l'écran n'est que de onze pouces.
L'écart est en revanche moins flagrant pour les machines haut de gamme. En décembre 2013, le site américain FutureLooks a même démontré qu'assembler un PC aussi puissant que le Mac le plus cher proposé par Apple n'était pas avantageux. Là où un Mac Pro, toutes options activées, coûte 9 600 dollars (7 000 euros), son équivalent PC avec Windows vaut plus de 11 530 dollars (8 400 euros). Une différence de prix qui s'explique par les accords commerciaux que la marque fondée par Steve Jobs a conclus avec certains constructeurs de matériel informatique.
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