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Téléphonie mobile 4G : feu vert pour Bouygues Telecom

L'opérateur téléphonique Bouygues Telecom a été autorisé jeudi, par l'Autorité de régulation des télécoms, à utiliser sa bande de fréquences 2G pour y faire transiter de la téléphonie mobile de quatrième génération (4G). Ses concurrents Orange et SFR y voyaient ces derniers mois un avantage concurrentiel, dénonçant une "rupture de l'égalité" entre opérateurs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Charles Platiau Reuters)

À l'échelle du petit monde de la téléphonie mobile, partagé par quatre concurrents acharnés en France, c'est un véritable coup de tonnerre signé par l'Arcep.

L'autorisation de régulation des télécoms a autorisé jeudi Bouygues Telecom à utiliser son réseau pré-existant 2G - d'une fréquence de 1.800 MHz et utilisé pour transmettre des données de faible volume - pour y faire transiter à partir du 1er octobre son futur réseau de quatrième génération, la 4G. Une bonne nouvelle pour l'opérateur, qui dira " dans les prochains jours " s'il entérine cette décision, selon un communiqué.

Les concurrents en colère

Le problème est que cette décision ne plaît pas, mais alors pas du tout aux concurrents historiques de Bouygues Telecom. SFR a immédiatement réagi, indiquant " s'interroger sur l'existence d'une rupture de l'égalité entre opérateurs si cette décision venait à être mise en oeuvre " .

Car, initialement, les fréquences choisies pour acheminer la 4G sont les bandes 2,6 GHz et 800MHz, pour lesquelles Orange, SFR, Bouygues et Free ont déboursé un total de 3,5 milliards d'euros en 2012. Les trois concurrents de Bouygues voient donc dans cette décision favorable à Bouygues un avantage concurrentiel.

De son côté, l'Arcep, en demandant à Bouygues Telecom de réduire la quantité de ses fréquences détenues sur la 2G, y voit un moyen d'éviter une " distorsion concurrentielle *" .* Et précise également que ses concurrents ont la possibilité, eux aussi, de faire la même demande.

> À lire : la décision rendue par l'ARCEP

 

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