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Téléphones portables : le double-blocage activé pour lutter contre les vols

En France, 75% des vols violents visent les téléphones mobiles. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a présenté hier un nouveau dispositif pour contrer ce phénomène. Désormais, on peut non seulement désamorcer la puce du portable, mais aussi le téléphone lui-même. Objectif: empêcher la revente des appareils dérobés.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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On pourrait appeler cela le double-blocage. Jusqu'ici, en cas de vol de portable, il était possible de neutraliser la carte Sim de l'appareil, à distance. Cela pour éviter notamment que le voleur ne puisse téléphoner avec le compte de sa victime. Désormais, il est également possible de désactiver l'appareil lui-même, et toujours à distance. Le téléphone est alors inutilisable, quelle que soit la carte Sim qui se trouve à l'intérieur.

Contenue dans la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi II) du 11 mars, cette nouvelle possibilité technique devrait permettre de dissuader les voleurs. C'est en tous cas ce qu'espère le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. La valeur marchande des téléphones et smartphones "sera ainsi réduite à rien et il n'y aura plus d'intérêt pour les voleurs à les subtiliser", a estimé le ministre lors d'un déplacement hier à Juvisy-sur-Orge (Essonne).

Pour bloquer le boitier du téléphone, il suffit de disposer du numéro
d'identification Imei de l'appareil. On le trouve sur l'emballage d'origine du téléphone ainsi qu'au dos de l'appareil lui-même, sous la batterie. On peut aussi l'obtenir en composant *#06# sur le clavier. Il est recommandé de le noter quelque part afin de pouvoir le fournir rapidement.

En cas de vol, la préfecture de police recommande aux victimes de déposer plainte. La police se chargera alors de transmettre à l'opérateur concerné la déclaration de vol ainsi qu'une fiche de renseignement sur le téléphone. Cela permettra le blocage " sous quatre jours ouvrés " de la carte Sim et de l'appareil, précise la PP.

L'an dernier, 160.000 téléphones portables ont été dérobés "avec deux caractéristiques, souvent dans les transports ou aux abords des gares, (dont) un bon nombre avec violences", a rappelé hier Claude Guéant. "Avec des données personnelles telles que photos, vidéos, adresses, nous avons là un fléau qui est également un viol" de la vie privée, a-t-il encore souligné.

Cécile Mimaut, avec agences