Télécoms : réunion "constructive" des opérateurs à Bercy, des annonces à la rentrée
"Cela a été une réunion tout à fait constructive, nous avons fait le point sur le secteur", a déclaré Stéphane Richard, le patron d'Orange, au sortir de la réunion avec les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin mardi matin. "La réunion a été très fructueuse, utile, sérieuse et ouverte, nous ne sommes pas dans une situation bloquée. Le gouvernement nous a écoutés et nous avons mis à plat les enjeux économiques et sociaux" , a renchéri Stéphane Roussel, pour SFR. Bref, manifestement, tout le monde est sorti de la réunion enchanté.
Sauf qu'il n'y a, pour l'heure, pas grand-chose de bien consistant à se mettre sous la dent. Tout juste cette mise en garde signée de la ministre délégéuée à l'Economie numérique : "le gouvernement ne tolèrera ni destruction ni délocalisation d'emplois" . Et la promesse d'un "train de mesures" à la rentrée pour "éviter la casse sociale" .
D'ici là, les participants à la réunion, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique, les patrons d'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, ont convenu de se retrouver plusieurs fois pendant l'été.
Principale piste évoquée : la relocalisation, sous conditions... "Nous sommes prêts à faire des efforts des deux côtés, si on nous donne les moyens économiques. Nous avons étudié la possibilité de trouver des solutions industrielles à moyen terme. Tous les sujets sont liés entre eux, le sujet de l'emploi est lié aux sujets économiques. Et la question des relocalisations est un sujet qui n'a pas de sens tout seul", a ainsi expliqué Stéphane Roussel.
Le consommateur trop favorisé ?
Reste que "beaucoup de choses ont été faites pour le consommateur" , a-t-il expliqué. "Il faut qu'il y ait un rééquilibrage" , selon un responsable, sous couvert d'anonymat. "Le consommateur a été beaucoup favorisé et il faudrait revenir à un état des lieux plus normal, au fait que les télécoms ne soient plus une exception de ce point de vue" .
Les opérateurs aimeraient bien que l'on réexamine la loi Chatel, qui prévoit la gratuité du temps d'attente des services d'assistance technique, ou le paiement de seulement 25% du dû en cas de désengagement anticipé, au bout d'un an. Des dossiers encore en suspens...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.