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Navigateurs Internet : Bruxelles en colère contre Microsoft

Le géant américain n'aurait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la Commission européenne en matière de choix entre navigateurs Internet. Un non-respect qui "ne s'est jamais produit auparavant", selon l'institution. Microsoft s'est rapidement "excusé" expliquant qu'il s'agit de sa part d'une "erreur technique".
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La Commission européenne a ouvert "une enquête pour un possible non-respect des engagements de Microsoft" en matière de choix entre navigateurs Internet, a annoncé mardi le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia lors d'une conférence de presse. 

Un non-respect des engagements d'une entreprise vis-à-vis de la Commission "ne s'est jamais produit auparavant", a souligné Joaquim Almunia, indiquant que Microsoft s'exposait à de "sérieuses conséquences" sous forme de sanctions financières. 

"Microsoft ne s'est pas plié à ses engagements depuis février 2011 "

En décembre 2009, la Commission avait obligé légalement Microsoft à installer une fenêtre multichoix pour les utilisateurs européens de Windows jusqu'en 2014. Mais "bien que Microsoft ait soumis un rapport à la Commission en décembre dernier, affirmant que cette fenêtre multichoix était toujours présente, nous avons reçu des indications par des tierces parties selon lesquelles Microsoft ne s'était pas plié à ses engagements depuis février 2011", a expliqué Joaquim Almunia.

Ce choix n'aurait en effet pas été offert aux utilisateurs de Windows 7 SP1, lancé en février 2011, ce qui pourrait concerner "28 millions d'utilisateurs", a précisé le commissaire européen. 

Microsoft pointe une "erreur technique" de sa part

Microsoft a réagi rapidement à la sortie de la Commission européenne. Le géant américain s'est "excusé" expliquant qu'il s'agissait de sa part d'une "erreur technique".  "Nous avons failli à nos responsabilités", reconnaît le groupe américain dans un communiqué. "Bien que nous ayons pris des mesures immédiates pour y remédier, nous regrettons profondément cette erreur et nous nous en excusons", a-t-il indiqué.

Microsoft s'est déjà vu infliger en 2008 une amende de 899 millions d'euros, réduite par la suite à 860 millions, pour avoir abusé de sa position dominante en ne permettant pas à ses concurrents d'accéder aux informations relatives à l'interopérabilité à des conditions raisonnables sur la période 1998-2007. 

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