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Mouchard embarqué : payez comme vous conduisez

Une police d'assurance toujours adaptée à son véhicule et son utilisation grâce à une boite noire : il fallait y penser. Après l’Italie et la Grande-Bretagne, le "pay as you drive"(*) gagne la France.
Article rédigé par franceinfo
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L’idée est simple : adapter le tarif d’assurance à l’usage, un peu sur le mode des forfaits des opérateurs de téléphonie mobile. Deux ans après le coup manqué de la MAAF (lire notre encadré), c’est Axa qui lance ce mois-ci une expérimentation sur les flottes d’entreprises. Dans sa ligne de mire, le respect des limitations de vitesse. Pour cela, la compagnie utilise une solution de télématique embarquée développée par Orange. L’enregistreur mémorise ainsi les kilomètres parcourus, l’heure des déplacements et la direction. L’analyse de ces données permet ensuite à la compagnie d’assurance d’adapter son tarif à l’usage qui est fait du véhicule.

Le « pay as you drive » explose en Grande-Bretagne (où il a été lancé par Avivaà et en Italie où les assurés bénéficient de rabais de 10 à 20% sur le montant de leurs primes, des rabais d’autant plus importants que le système permet de localiser facilement une voiture volée. Autre avantage, il permet d’envoyer rapidement des secours sur le lieu précis d’un accident. Enfin, les assureurs italiens ont remarqué que les clients du « pay as you drive » optaient bien souvent pour une conduite de « père de famille ». Le fait de coller un mouchard dans sa voiture aurait donc un impact psychologique sur le conducteur.

En France, de nombreuses interrogations subsistent avant l’extension de l’offre au grand public. Comment répartir le coût de l’investissement (boitier, installation, transmission des données) entre la compagnie et son client ? De quelle manière répercuter les gains de ce système sur les grilles tarifaires, basées aujourd’hui sur la mutualisation ? Par ailleurs, le « pay as you drive » risque de séduire surtout les faibles rouleurs et conducteurs prudents, alors qu’il visera surtout les jeunes conducteurs, les profils à risque et les véhicules haut de gamme, chers à assurer.

Si Axa a dégainé le premier sur les flottes d’entreprises, la plupart des compagnies avouent travailler à une offre grand public.

(*) : Payez comme vous conduisez

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