Cet article date de plus de douze ans.

Megaupload : Anonymous débranche le ministère de la Défense

Le site du ministère de la Défense est resté coupé 11 heures. Du début de la nuit jusqu'à ce midi, il était injoignable. Le réseau de hackers Anonymous revendique cette nouvelle attaque contre un site officiel français, en représailles aux prises de position dans l'affaire Megaupload. Les enquêteurs ont arrêté hier un Allemand et un Estonien liés à l'entreprise démantelée la semaine dernière.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Capture d'écran à l'appui, des membres du mouvement Anonymous revendiquent la mise hors service du site du ministère français de la Défense. Il auraient mené cette attaque au milieu de la nuit, peu avant 2 heures du matin.

L'adresse defense.gouv.fr n'a pas répondu aux demandes de connexion pendant toute la matinée. Le site de la présidence de la République (elysee.fr) et celui du ministère de la Justice ont aussi été visés ces derniers jours.

Côté privé, Vivendi, qui contrôle l'éditeur Universal music, a vu son site attaqué hier. "Nous avons décidé de fermer le site et nous travaillons actuellement à le rétablir et à le protéger", confirme le groupe ce matin.

Ces sites viennent s'ajouter à la longue liste de serveurs victimes de l'"OpMegaupload", le nom de code que les cyber-militants donnent à leur campagne de représailles après la fermeture du principal site de "téléchargement direct". Il générait 4% du trafic sur internet, en hébergeant des fichiers en grande partie illégaux.

Deux arrestations en Europe

Deux hommes recherchés par le FBI pour violation de droits d'auteur et blanchiment d'argent ont été arrêtés hier, dans le cadre de l'enquête sur le site Megaupload.com.

Les autorités américaines avaient émis des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de Sven Echternach, un Allemand de 39 ans, et Andrus Nomm, un Estonien de 32 ans. Les deux hommes ont été arrêtés en Europe, a indiqué une procureure néo-zélandaise. Elle s'exprimait lors d'une audience sur une demande de mise en liberté sous caution présentée par Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload.

Cet Allemand de 37 ans qui résidait en Nouvelle-Zélande a été arrêté vendredi avec trois autres responsables du site. Ils sont accusés d'avoir entraîné plus de 500 millions de dollars de perte pour les ayant-droits et généré 175 millions de dollars de profit, via les abonnements et la publicité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.