Cet article date de plus de treize ans.

La police s'attaque aux sites pirates de « streaming » vidéo

Le site français Chacal-stream.fr a été fermé et son responsable vient d'être arrêté. Sans doute, le début d'une offensive contre les sites de "streaming".
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Chacal-stream.fr était un site bien connu des internautes amateurs de films gratuits. Mais depuis quelques jours, il ne répond plus et un message annonce sa fermeture définitive. Le webmaster du site a été arrêté à son domicile de Seine et Marne et son matériel saisi. Il est accusé d’avoir diffusé sur le Web plus de 500 films et séries en «streaming» c'est-à-dire en diffusion directe sans téléchargement préalable.

On y trouvait par exemples des épisodes de Prison Break. Les vidéos étaient proposées au format DivX avec une qualité d’image équivalente à celle d’un DVD. Il s’agissait de copies pirates récupérées ici et là sur le Net ou de DVD copiés.

C’est l’une des premières actions judiciaires contre le piratage par streaming, un phénomène en pleine expansion. Le streaming permet en effet aux internautes de regarder très facilement des films sur le Web sans la contrainte du téléchargement préalbale à l’aide de logiciels spécialisés. En plus, c’est un système plus difficilement détectable que le peer-to-peer.

A l’origine de cette action judiciaire se trouve l’Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA). Celle-ci annonce d’autres actions judiciaires contre le streaming illégal. Son délégué général, Frédéric Delacroix, n’écarte pas non plus la possibilité d’attaquer directement la plateforme sur laquelle étaient hébergés les films de Chacal-stream, le site américain « Stage 6 » de la société DivX créée par le français Jérôme Rota, inventeur du format DivX. Toutefois, Frédéric Delacroix reconnaît qu’il est plus difficile de mener une action judiciaire à l’étranger.

Le webmaster du site chacal-stream, un homme d’une trentaine d’année, risque 300 000 euros d’amendes et une peine de trois ans de prison.

Jérôme Colombain

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.