France Info au cœur de la Silicon Valley : Stanford et la Silicon Valley, le miracle californien
France Info poursuit sa plongée au coeur de la Silicon Valley. Il y a là-bas deux des meilleures universités mondiales, Stanford et Berkeley. Ce sont des universités très innovantes. Elles travaillent main dans la main avec les entreprises de la région pour permettre aux étudiants de devenir entrepreneurs. Des étudiants qui ont quasiment tous une idée de start-up en tête, toujours dans cette idée de changer le monde.
Dans les allées de Stanford, cette prestigieuse université privée où ont été créées des entreprises comme Yahoo, Google, Microsoft, Linkedin, la plupart des étudiants ont les yeux qui brillent quand on les interroge sur leur avenir. En tout, plus de 500 sociétés sont sorties de cette université. Akaash Nanda est étudiant à l'école d'ingénieurs de Stanford, il "admet qu'il a des idées ", mais il préfère "garder le secret ", car ici, "les étudiants ont tellement de talents que parfois ils montent leur projet dès que l'idée est là ". C'est un état d'esprit très contagieux. Dans son école d'ingénieurs, les étudiants bénéficient d'une dizaine de cours dédiés pour créer leur start-up. Il y a des liens permanents avec les entreprises qui financent d'ailleurs en partie l'université.
Un exemple : le président de l'université siège au conseil d'administration de Google, une entreprise qui a beaucoup de pouvoir dans la Silicon Valley, le président de l'entreprise, Eric Schmidt, intervient lui régulièrement dans l'université. D'un côté, les enseignants peuvent être consultants dans les entreprises, de l'autre, les entreprises financent des postes d'enseignants chercheurs.
Des millions de dollars pour les start-up
Plus de la moitié des étudiants de Stanford créent leur entreprise, et en ce moment, il y a un boom. Des millions de dollars circulent entre les entreprises, les universités et les start-up. L'accélérateur de start-up de l'université a réussi à lever 80 millions de dollars en deux ans, plus d'un million de dollar par start up. C'est assez unique au monde. Et 85% des start up ont réussi leur pari. Cet écosystème est assez miraculeux. C'est d'ailleurs surtout l'informatique, les nanotechnologies et les biotechnologies qui ont le vent en poupe auprès des investisseurs.
Ce n'est donc pas un hasard si Renault a envoyé une partie de son équipe de chercheurs de Guyancourt dans les Yvelines dans la Silicon Valley. "C'est là qu'il faut être ", admet Serge Passolunghi, le directeur de ce service innovation de Renault. Son équipe travaille en ce moment sur les projets de voiture sans conducteur ou de voiture connectée. "Les tendances autour de l'augmentation de l'humain sont ici", ajoute-t-il.* Même s'il s'agit "d'idées un peu folles parfois* ", les investisseurs agissent très vite dans la Silicon Valley.
Un modèle pour la France ?
Dans une certaine mesure, certaines universités françaises essaient de tisser des partenariats avec des entreprises. C'est l'idée du projet de campus de Saclay en région parisienne, mais cela reste incomparable. Le contexte est bien différent. Pour Frédéric Fotiadu, le directeur de l'école Centrale de Marseille, "il y a des champions français mais ils sont marginaux ". Et il ajoute : "En France, les start-up peuvent se développer dans de petites bulles, ici c'est la vallée entière qui est la bulle ". Les contextes sont donc très différents. D'ailleurs, selon un classement de la BBC, Harvard, Stanford, et Berkeley sont parmi les universités qui produisent le plus de milliardaires dans le monde. La France les regarde de très près.
Fin octobre, un voyage d'études dans la Silicon Valley a été organisé par le magazine l'Etudiant, avec Educpros. Une vingtaine de responsables d'universités, d'écoles de commerce et d'ingénieurs ont découvert pendant une semaine le fonctionnement de la "Singularity University", de Stanford et de Berkeley. Ils se sont également rendus dans des entreprises phares du secteur comme Google, Oracle, Autodesk ou Coursera. Plus d'infos sur cette "Learning expedition" sur le site de l'Etudiant.
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