Facebook roule-t-il pour la gauche ?
La question peut sembler surprenante et pourtant Facebook est accusé de partialité aux Etats-Unis. Le plus grand réseau social du monde (1,6 milliard d'utilisateurs) est soupçonné d'avoir sciemment choisi de ne pas mettre en avant des contenus et des thématiques conservatrices. À quelques mois de la présidentielle américaine de novembre, le PDG et fondateur de Facebook, Marc Zuckerberg tente d'éteindre la polémique.
Les accusations viennent des salariés eux-mêmes
D'anciens salariés affirment que le réseau social "choisit d'écarter délibérément les commentaires conservateurs ." Un éditorialiste Républicain raconte, lui, qu'il a été censuré, sa page ayant été rendue inaccessible durant plusieurs heures. Facebook serait donc une "vitrine libérale, reflétant les convictions de son créateur qui organise des levées de fonds pour Hillary Clinton et a pris position contre Donald Trump. "
Manipulation de données ?
Le scandale porte sur la rubrique "tendances", absente de la version française de Facebook. Ce module permet de savoir quelles sont les informations qui intéressent le plus les utilisateurs de Facebook. La rubrique est alimentée par des algorithmes qui détectent les nouvelles les plus discutées, les plus populaires auprès des internautes. Selon le site d'information Gizmodo, ce service fonctionne en réalité comme une rédaction qui opère des choix éditoriaux affirmés, certains individuels, d'autres collectifs.
Facebook se défend de toute idéologie
"On est dans les mathématiques pures. Des algorithmes déterminent la popularité des tendances. Simplement parfois des textes sont bloqués en attendant que les contenus soient examinés", se défend le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg. Il rencontre, ce mercredi, des intellectuels et représentants du parti Républicain pour évoquer ces accusations de manipulation par le réseau social. "Si nous trouvons quoi que ce soit de contraire à nos principes (…) nous prendrons des mesures supplémentaires pour y remédier" , s'est-il engagé.
Le syndrome Big Brother inquiète
Glenn Greenwald, journaliste au quotidien Guardian , compagnon de route d'Edouard Snowden voit dans cette polémique un nouvel exemple d'un risque de contrôle des contenus dans la Silicon Valley. Une vraie question quand on sait que les deux-tiers des utilisateurs de Facebook considèrent ce réseau comme une source prioritaire d'informations.
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