Cyber-attaque d'Anonymous contre Israël, sans conséquences
"Opération Israël". Voilà le nom de l'attaque lancée ce dimanche par les Anonymous. La cible : l'Etat d'Israël et ses émanations sur Internet. Objectif : "E ffacer Israël du cyber-espace " (et ce, le jour de la commémoration de la Shoah). Raison invoquée : la solidarité avec le peuple palestinien.
Comme il y a quelques mois, en réaction alors à l'opération "Pilier de défense ", le groupe de pirates informatiques Anonymous a lancé une attaque de grande ampleur sur les sites internet israéliens. Et, 2.0 oblige, on pouvait suivre en direct sur Twitter l'avancée de l'attaque, et les sites "down " (tombés) se sont succédés.
Anonymous Operation Israel | Target: DOWN | http://t.co/r5FKfhCyCd | #Anonymous #OpIsrael #FREEPalestine #Revolution
— Anonymous (@YourAnonNews) April 7, 2013
Mais jamais bien longtemps. Malgré la rhétorique guerrière des pirates, l'Internet israélien n'a pas pâti outre mesure de cette attaque. "Il n'y a pas de dégats majeurs ", rassure le grand patron de la police chargé de lutter contre les attaques informatiques. L'attaque a certes été massive, mais elle n'a perturbé les sites officiels du gouvernement que quelques minutes durant.
Coup d'épée dans l'eau
Plus de 20.000 comptes Facebook ont également été piratés au cours de cette attaque. Mais le pays s'y était préparé : les Anonymous avaient annoncé leur "frappe " à venir, et à la différence de la première attaque, il y a eu peu de répercussions.
"Anonymous n'a pas la capacité, ni l'objectif, de détruire les infrastructures essentielles du pays, a assuré le professeur Yitzhak ben Israël, fondateur d'un centre national contre la cybercriminalité dépendant directement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Si cela avait été le cas, il ne l'aurait pas annoncé à l'avance ",
Au final, l'opération Israël est un coup d'épée dans l'eau illustrant un certain amateurisme des Anonymous. S'ils ont pu interférer vraiment avec la toile d'un pays comme la Tunisie en 2011, s'attaquer à Israël, sa technologie de pointe et celle des Etats-Unis en arrière-plan est d'une autre ampleur.
Une cyber-attaque sans conséquences, mais des choix de mots forts : choisir le jour de la commémoration de la Shoah n'est pas anodin pour tenter "d'effacer Israël du cyber -espace" . En guise de réponse, des hackers israéliens ont lancé une contre-offensive contre des sites arabes ou musulmans, sans que l'on en connaisse les conséquences.
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