Réunion à Bercy ce lundimatin : Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique et auxPME, a reçu le fournisseur d'accès à Internet Free, mais aussi lesreprésentants des éditeurs de contenus sur le web, de régies publicitaires et d'annonceurs.Objectif : trouver une solution au bras de fer qui oppose Free à Google,et qui a provoqué, en fin de semaine dernière, le blocage des publicitésgénérées par Google pour tous les utilisateurs de la Freebox Révolution.Le blocage levé lundi matin ? A l'issue de cette réunion,la ministre a affirmé avoir demandé à Free de désactiver ce blocage. Elle affirmeque "la brutalité et la manière de procéder ne sont pas acceptables ;un acteur ne peut pas remettre en cause de manière unilatérale tout le système " :"Je regrette que cette incident ait pu avoir tendance à stigmatiser la publicité ", a ajouté la ministre, affirmant en outre que "d'un point de vue politique, ce blocage n'est pas compatible avec [sa ] vision d'un internet libre et ouvert où l'internaute reste maître ". Certains internautes affirment avoir constaté dès ce lundi matin, aux alentours de 8h30, que les publicités Google avaient fait leur retour. Une information confirmée par Free, qui a donc commencé à lever le blocage avant même la tenue de la réunion. L'entreprise avait annoncé samedi que le dispositif de blocage serait désamorcé sous quelques jours. Pour ces utilisateurs, il reste donc possible de désactiver la publicité, mais cela doit faire l'objet d'un paramétrage du terminal par l'internaute. Polémique autour du AdgateActivé jeudi, cedispositif était un moyen de faire pression sur Google, pour forcer le géant américainà partager ses revenus issus de la publicité. Les fournisseurs d'accès àInternet reprochent à Google de ne pas leur proposer de contrepartie, enéchange des bandes-passantes (c'est-à-dire des débits de données numériques) deplus en plus conséquentes monopolisées par Youtube, le service de diffusion devidéo appartenant à Google.La mise en place dublocage des publicités a provoqué un tollé sur internet. Surnommée #Adgate, lapolémique a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Lesdétracteurs de ce procédé lui reprochaient notamment d'ouvrir la porte aublocage de n'importe quel contenu sur internet.