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Grippe A : les généralistes au cœur du dispositif

A partir d'aujourd'hui, les personnes qui pensent qu'elles ont la grippe A/H1N1 sont invitées à appeler leur médecin traitant. Plus question donc d'appeler le Samu ou d'aller aux urgences comme cela était demandé depuis le début de la pandémie. Désormais, les généralistes et pédiatres reprennent la main.
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A partir d'aujourd'hui, ce sont donc les médecins généralistes qui doivent s'occuper des patients atteints par la grippe A/H1N1. Jusqu'à présent, une personne qui pensait être atteinte devait appeler le 15, désormais elle devra donc s'adresser à son médecin généraliste. C'est lui qui décidera, selon l'état du malade, s'il peut le soigner ou si son cas nécessite une hospitalisation.

LES GÉNÉRALISTES SONT PRÊTS

Une nouvelle responsabilité que les praticiens se sentent tout a fait prêts à assumer. Un document exposant les nouvelles modalités de prise en charge a déjà été envoyé à plus de 80.000 d’entre eux. Des réunions ont par ailleurs été organisées avec leurs représentants et un site Internet dédié aux professionnels de santé ouvert aujourd’hui. Quant aux pharmaciens, ils ont eux aussi reçu des masques et de nouvelles consignes.

LE NOMBRE DE CAS AUGMENTE SANS "CARACTÈRE DE GRAVITÉ"

En région parisienne, 64 cas ont été découverts depuis le début de la semaine parmi deux groupes d'adolescents étrangers qui sont actuellement en séjour linguistique. Le groupe le plus important est hébergé dans un établissement privé à Issy-les-Moulineaux, où 47 jeunes de 15 à 18 ans ont été mis en quarantaine. Dans le Finistère, ce sont onze stagiaires de l'école de voile des Glénans, qui ont dû quitté l'archipel hier pour être suivis par un médecin à Concarneau après la
détection du virus au sein du groupe.
_ Au total, la France dénombre aujourd’hui 793 cas (483 confirmés et 207 probables) de grippe A (H1N1), mais ne déplore aucun décès à ce jour dû au virus. Nous sommes "devant une épidémie qui globalement ne présente pas à ce jour de caractère de gravité et qui se développe de façon limitée encore sur le territoire", a cependant relativisé hier le Dr Françoise Weber, directrice générale de l'Institut de veille sanitaire (InVS).

LE NIVEAU D'ALERTE 6 "ENVISAGÉ" POUR LA "RENTRÉE"

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a tout de même annoncé hier le passage probable au niveau maximal d'alerte pour la grippe A. La situation ne justifie pas dans l'immédiat le passage au niveau 6 du plan national de prévention et de lutte contre la pandémie grippale. Le passage au niveau 6 pourrait en revanche être "envisagé" à la "rentrée" au vu de l'évolution de la pandémie, sauf si une "flambée épidémique" durant le mois d'août obligeait le gouvernement à avancer cette décision, a déclaré la ministre.

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