Tout ce que vous devez savoir pour observer la pluie d'étoiles filantes visible cette semaine
Appelé les Orionides, ce phénomène revient tous les ans pendant la deuxième quinzaine d'octobre, lorsque la Terre traverse un nuage de poussières laissées par la comète de Halley.
La nuit des étoiles, ce n'est pas qu'au mois d'août. La nuit du mercredi 21 au jeudi 22 octobre doit être le pic d'un phénomène spectaculaire : les Orionides. Cette pluie d'étoiles filantes revient chaque année pendant la deuxième quinzaine d'octobre. Francetv info détaille tout ce que vous devez savoir sur ce spectacle automnal.
Pourquoi y a-t-il une pluie d'étoiles filantes en octobre ?
Comme l'expliquait L'Obs en août 2014, il y a de nombreux essaims d'étoiles filantes au cours de l'année. On peut citer les Quadrantides, visibles les premiers jours de janvier, ou encore les Léonides, que l'on peut apercevoir durant la troisième semaine de novembre.
Les Orionides font ainsi partie d'un essaim d'étoiles filantes parmi les huit principaux que l'on peut observer depuis la Terre.
D'où viennent-elles ?
Les Orionides sont des poussières issues de la célèbre comète de Halley, qui passe près de la Terre tous les 75 ans. Sciences et Avenir explique que notre planète croise deux fois par an l'orbite de la comète. Lorsqu'elle y pénètre, concrètement, elle entre dans un nuage formé de débris gros comme des grains de sable. Ces derniers s'enflamment au moment où ils pénètrent dans notre atmosphère à une vitesse de 66 kilomètres par seconde, soit 238 000 km/h. Cela donne des étoiles filantes.
La comète de Halley a donné naissance à un autre important essaim d'étoiles filantes, les Eta Aquarides, visibles de la fin avril à la mi-mai.
Pourquoi appelle-t-on ce phénomène les Orionides ?
Chaque pluie d'étoiles filantes est nommée selon la constellation dont elle semble provenir. Les Orionides portent ce nom car, quand on les observe dans le ciel, elles semblent provenir de la constellation d'Orion.
Ainsi, les Lyrides semblent venir de la constellation de la Lyre et les Eta Aquarides de celle du Verseau, etc.
Comment les observer ?
Le matériel. Pas besoin d'équipement particulier, de lunette astronomique ou encore de jumelles. Vos yeux suffisent, indique le service de météorologie britannique.
The #orionidmeteorshower peaks over the next couple of nights and you could see over 20 shooting stars per hour! pic.twitter.com/L6wI2TYHWe
— Met Office (@metoffice) 20 Octobre 2015
Le lieu. Comme pour toutes les observations de ciel nocturne, choisissez un endroit situé le plus possible à l'écart de la pollution lumineuse des villes. En effet, les lumières urbaines empêchent de profiter pleinement des spectacles célestes qui se déroulent la nuit.
L'heure. Inutile de veiller toute la nuit. Avancez simplement votre réveil. Le moment le plus propice pour observer les Orionides se situe à la fin de la nuit, les dernières heures avant l'aube, soit vers 4 heures, selon le site Earthsky.org (en anglais).
Vers où regarder. Il vous faut, ensuite, trouver la constellation d'Orion. Heureusement, comme le rappelle le site du quotidien britannique The Telegraph (en anglais), "c'est l'une des plus visibles et reconnaissables dans le ciel". Regardez vers le Sud et trouvez un alignement serré de trois étoiles, en oblique : on l'appelle la ceinture d’Orion. D'un côté, il y a une grosse étoile orangée : c'est Bételgeuse. De l'autre, il y a en une autre également très brillante : c'est Rigel.
Pour vous repérer encore plus facilement, vous pouvez aussi télécharger le logiciel gratuit Stellarium, qui propose une représentation du ciel selon un endroit et une date précis. Il vous permettra de vous repérer en un clin d'œil.
A quoi s'attendre ?
Si le ciel est dégagé, attendez-vous à voir, en moyenne, 20 étoiles filantes par heure. Mais cela peut être davantage. En 2006, entre 50 et 70 étoiles filantes par heure ont été observées.
Seul problème : la météo risque de ruiner l'observation sur une grande partie du pays. Le ciel sera largement couvert, comme l'indique cette carte montrant la tendance du temps dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mais ce n'est pas si dramatique. L'événement est à suivre en direct par ici (en anglais). Sans compter que le pic d'un autre essaim, les Léonides, est prévu dans la nuit du 17 au 18 novembre, selon la Nasa (en anglais). Peut-être que le ciel sera plus clément.
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