Cet article date de plus de sept ans.

Six étudiants dans le désert de l'Utah pour une simulation de vie dans une base martienne

Du 11 février au 5 mars, six étudiants et un ingénieur de l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace de Toulouse vont vivre dans un habitat cylindrique de deux étages et 8 mètres de diamètre, installé dans le désert de l'Utah, aux États-Unis, géologiquement proche de celui de Mars.  

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Baptisée Mars Desert Research Station, la base abrite un centre d'études sur les technologies spatiales, géré par la Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif.  (GEORGE FREY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Six étudiants de l’Isae-Supaéro de Toulouse vont faire pendant trois semaines, comme s'ils étaient sur la planète Mars, dans le désert américain de l’Utah. La base appartient à la Mars Society et accueille toute l’année des professionnels de l’industrie spatiale et des étudiants. Elle existe depuis 1998, et a déjà accueilli l'an dernier des étudiants toulousains de cette école supérieure d’aéronautique. Alors que Thomas Pesquet est dans l'espace, les étudiants de l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace de Toulouse espèrent eux aussi aller un jour sur la planète rouge. En attendant, ils font "comme si", une semaine de plus que l'année dernière.

Aliments lyophilisés et déconnexion totale

Jérémy Rabineau est ancien responsable santé et sécurité sur la mission de l'an dernier. Il raconte : "C'est assez impressionnant la première fois qu'on arrive. C'est une assez grande boîte, dans laquelle on sait qu'on vivra à six. Il y a tout ce qu'il faut pour que vive le commun des mortels : de l'eau, à manger, de l'air. Et également un espace pour travailler, des chambres pour dormir et le matériel pour les expériences. Le plus difficile ? Le fait de mettre trois heures pour cuisiner parce qu'il faut réhydrater les aliments, d'être seul au milieu du désert et de devoir se déconnecter de tous ses appareils... Pour donner un exemple, au début de la semaine, on regarde un peu dubitatifs les aliments lyophilisés, puis à la fin de la semaine, on se retrouve à fabriquer des pizzas en mélangeant un truc avec un autre : l'être humain peut vraiment s'adapter avec beaucoup de situations et s'en sortir." Son meilleur souvenir ? L'air sur sa peau, en sortant du module...

Laitues martiennes et potager de l'espace

Parmi les étudiants, une seule fille, Victoria, la biologiste du groupe. Elle fera notamment pousser les laitues d'une start-up toulousaine dans le "GreenHab", une sorte de potager de l'espace, dont elle sera responsable. "J'emmène un potager autonome, créé par une start-up française. C'est un potager équipé d'une cuve et d'un panneau de LED qui permet d'autogérer les plantes. Cela permettra de faire pousser des laitues, notamment... et manger ce qu'on fait pousser et ainsi diversifier notre alimentation, c'est important pour le moral des astronautes ! C'est aussi une question importante pour un voyage vers Mars : pouvoir emmener des graines et cultiver directement là-bas." Les jeunes, eux, espèrent surtout permettre à l'Homme de faire un petit pas vers la conquête de Mars.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.