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L'Agence spatiale européenne prépare son "avion de l'espace"

L'ESA met au point un prototype qui pourrait ouvrir la voie à la première navette spatiale européenne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chef de la mission IXV, Giorgio Tumino (à gauche), et le manager Jose Maria Gallego prennent la pose devant une réplique de l'avion spatiale européen IXV, le 9 septembre 2014 à Noordwijk Aan Zee (Pays-Bas). (BAS CZERWINSKI / ANP / AFP)

L'Europe va-t-elle construire sa propre navette spatiale ? L'Agence spatiale européenne (ESA) prépare son "avion de l'espace" IXV, un prototype qui pourrait ouvrir la voie à la première navette européenne capable de revenir de l'espace. Assemblé en Italie, le "Véhicule expérimental intermédiaire" (IXV) a subi mardi 9 septembre les derniers tests dans les laboratoires de l'ESA aux Pays-Bas.

Le véhicule, qui a la forme d'une chaussure et est gros comme une voiture, doit partir dans le courant du mois vers la Guyane française, d'où il décollera le 18 novembre pour un vol test sub-orbital de 100 minutes. "Le IXV est un début et la mission est essentielle pour le futur des navettes spatiales en Europe", affirme Giorgio Tumino, le chef de mission : "l'objectif numéro un de cette mission est d'acquérir la capacité de revenir sur terre depuis l'espace".

Un projet à 150 millions d'euros

Après avoir atteint 450 kilomètres de haut, l'appareil, qui abrite plus de 300 capteurs et autres appareils de mesure, rentrera dans l'atmosphère terrestre à une vitesse de 7,5 kilomètres par seconde. Il recueillera alors une multitude de données, notamment sur l'échange de chaleur entre les gaz et les surfaces solides à une vitesse très élevée.

Construit en céramique, fibres de carbone high-tech et liège, le IXV est long de 5 mètres et large de deux mètres. S'il abrite uniquement des instruments de mesures pour ce vol, il pourrait être développé en une véritable navette spatiale capable de ramener sur terre des astronautes ou des échantillons venus de l'espace.

"Si nous décidons un jour de développer un système européen d'exploration de l'espace, nous devons développer cette technologie", a affirmé Giorgio Tumino, rappelant que l'Europe utilise actuellement des capsules ou navettes russes ou américaines pour ramener des objets ou astronautes sur terre. Développé pendant plus de 5 ans, le IXV aura coûté pour l'instant 150 millions d'euros à l'ESA.

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