Mission ExoMars : l'atterrisseur "a touché le sol" de Mars mais "il n'émet pas de signal"

Article rédigé par franceinfo
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Une vue de la mission ExoMars, de l'Agence spatiale européenne (ESA) représentée par un artiste, le 1 mars 2016.    (D. DUCROS / EUROPEAN SPACE AGENCY)

L'Agence spatiale européenne (ESA) est sans nouvelles, mercredi soir, de l'atterrisseur Schiaparelli. Il faudra attendre jeudi pour en avoir.

Ce qu'il faut savoir

Dix, neuf, huit... Les équipes de la mission européenne ExoMars pensaient faire atterrir le petit module Schiaparelli sur la surface de la planète rouge, mercredi 19 octobre. Finalement, l'atterrisseur européen Schiaparelli "a touché le sol" de Mars mais "il n'émet pas de signal", selon Thierry Blancquaert, responsable du module à l'Agence spatiale européenne (ESA).

En revanche, l'Europe a réussi à placer la sonde européano-russe TGO en orbite de la planète rouge. "Nous avons une mission autour de Mars", a annoncé Michel Denis, directeur des opérations en vol de la mission ExoMars. L'Europe dispose désormais de deux orbiteurs autour de Mars.

Un signal radio faible perdu. Le module Schiaparelli, qui s'est séparé dimanche de la sonde scientifique TGO, s'est réveillé comme prévu peu avant l'atterrissage, comme a permis de le constater un radiotélescope indien qui a capté un signal radio, a indiqué l'Agence spatiale européenne (ESA). Mais ce faible signal radio émis a cessé d'être reçu par ce radiotélescope "peu avant ou au moment de l'atterrissage", planifié à 14h48 GMT (16h48 heure de Paris).

L'incertitude jusqu'à jeudi matin. "Je ne suis pas très optimiste" sur les données censées avoir été prises après l'atterrissage du module, a déclaré Thierry Blancquaert. "Il est clair que les signes ne sont pas bons mais nous avons besoin de plus d'informations", a renchéri Paolo Ferri, chef de la division des Opérations à l'ESA. "Nous saurons demain matin" ce qui est advenu de lui, a-t-il ajouté. Ce sont des sondes autour de Mars qui vont permettre de savoir où en est Schiaparelli.

Une mission russo-européenne très coûteuse. L'enjeu est de taille pour l'Agence spatiale européenne, qui entend prouver que la conquête de la planète Mars est à sa portée. Cette mission à près d'un milliard de dollars, baptisée ExoMars 2016, est menée en partenariat avec l'agence russe Roscosmos.

Une mission en deux temps. ExoMars a deux volets : le premier en 2016 puis le second en 2020. L'objectif : repérer toute trace de vie, actuelle ou passée, sur la planète rouge. Mais la vie du module Schiaparelli sera de courte durée : entre deux et huit jours environ car il est seulement équipé d'une batterie non rechargeable.