Contraceptifs gratuits pour les mineures et remboursement à 100% de l'IVG
L'ombre de Simone Veil a plané sur l'Hémicycle vendredi. Il y a eu la loi qui porte son nom, en 1975, et qui légalisait l'interruption volontaire de grossesse. Les débats ont été plus apaisés cette fois, pour voter le remboursement à 100% par la Sécu de l'IVG. Un " choix de santé publique " , pour Marisol Touraine ; la ministre de la Santé a rappelé qu'un avortement n'était " jamais un acte anodin " .
Aujourd'hui, l'assurance maladie ne prend en charge à 100% que les IVG des mineures. Un avortement coûte, selon la méthode et le lieu, entre 200 et 450 euros. La prise en charge à 100% représentera un coût de 13,5 millions d'euros.
Reste un débat, non tranché à ce jour : la difficulté d'accès à l'IVG. La députée communiste Jacqueline Fraysse a rappelé que dans un département comme la Seine-Saint-Denis, il fallait parfois attendre jusqu'à cinq semaines - au lieu des cinq jours recommandés.
La raison en est simple : l'IVG chirurgicale est une activité déficitaire pour les établissements de santé, ce qui les a conduits à se désengager. Le gouvernement a promis de travailler sur la revalorisation financière de l'acte.
Les contraceptifs gratuits pour les mineures
Autre mesure emblématique, adoptée ce vendredi à l'Assemblée : la gratuité des contraceptifs pour les mineures de 15 à 18 ans. Pas seulement la gratuité de la pilule, a précisé Marisol Touraine. L'amendement s'applique à " tous les modes pris en charge " et remboursables par la Sécu. Un décret viendra " préciser les contraceptifs concernés " .
En 2009, a expliqué la ministre, 11.679 IVG ont concerné des jeunes filles, âgées de 15 à 18 ans. L'idée est bien sûr de faire chuter ce chiffre. Cette mesure de gratuité concernera une population d'1,1 million de personnes.
L'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se termine ce vendredi soir. Le vote solennel est prévu à l'Assemblée mardi prochain, avant que le Sénat ne se penche sur le texte à compter du 12 novembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.