Bernard Werber : "Le fait que des fourmis ne fassent rien, c'est normal"
Auteur de la trilogie des Fourmis : "Les Fourmis" (1991) qui s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires et a été traduit dans plus de trente langues, "Le Jour des fourmis" (1992), et "La Révolution des fourmis" (1996), Bernard Werber connait bien la société des fourmis. Selon lui, cette "étude (menée par la revue Behavioral Ecologial and Sociobiology) est un peu biaisée" parce qu'ils ont "observé des fourmis qui ne sont pas en milieu naturel. Elles sont donc perturbées."
Mais il ne conteste pas le fait que l'on puisse observer de nombreuses fourmis en inactivité dans ces colonies. "Je crois que, dans toute société, il y a des êtres qui ne font rien. D'ailleurs, ce n'est pas forcément ceux qui s'amusent le plus ou ceux qui gagnent. Il ne peut pas y avoir de système où tout le monde est actif parce qu'ils finiraient par se gêner. Donc, en fait, la société fourmi est une société comme la société humaine avec des oisifs qui se laissent tirer par les autres."
Bernard Werber se souvient aussi de Jeanne Calment, l'ancienne doyenne des Français qui est morte à l'âge de 120 ans. "Elle avait dit à l'époque : 'le secret de ma longévité, c'est que je n'ai jamais rien foutu de ma vie'!" Attention donc aux comparaisons hâtives entre les sociétés des insectes et celle des humains. "Nous essayons de faire de la morale en voyant les animaux" mais "l'imaginaire humain nous influence" .
Le numéro de septembre de la revue Behavioral Ecology and Sociobiology Le dernier livre de Bernard Werber
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