Lancement réussi pour Gaia, le "chasseur d'étoiles"

Les grandes antennes de l'Agence spatiale européenne (ESA) attendaient ce message. Et derrière elles, des centaines d'ingénieurs et de techniciens ont retenu leurs souffles durant 17 minutes "très longues et tendues " dans la salle de contrôle. Ce message ? Un message du stellite Gaia annonçant que tout va bien à bord, que les propulseurs qui devaient être pressurisés l'ont été et que la jupe pare-soleil, cette colerette autour de la tête de Gaia, a bien été déployée.

C'est la station de Perth, en Australie, qui a reçu ce message, confirmant la naissance d'un "chasseur d'étoiles". Gaia, qui a été lancé jeudi matin de Kourou en Guyane par un Soyouz, fait maintenant ses premiers dans le grand vide spatial. Il mettra deux mois à atteindre sa position d'observation, située à 1,5 million de kilomètres au dessus de nos têtes, sur le point Lagrange 2.

Une méthode de calcul définie en 1838

Car la mission de Gaia est d'effectuer une cartographie de la galaxie avec une précision inégalée. Durant cinq voire six ans, il va utiliser la même méthode que son prédecesseur, Hpparcos, en mesurant la distance d'un milliard d'étoiles, selon une méthode géométrique définie en 1838 par l'allemand Friedrich Wilhelm Bessel pour l'toile 61 du Cygne, à 11 années-lumières.

Mais grâce à la précision de son télescope, il va générer une cartographie très précise. Un milliard d'étoiles seront ainsi localisées. Plus de 99 % d'entre elles n'ont jamais vu leur distance mesurée avec précision.