A Grenoble, les médecins urgentistes menacent de démissionner
Des conditions d'accueil
indécentes pour les patients : c'est ce que dénoncent les médecins urgentistes du
Centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble. Dans un communiqué, une
vingtaine d'urgentistes demande l'arrêt d'une "maltraitance
institutionnelle organisée ". Ce communiqué fait suite à une lettre
ouverte, envoyée lundi dernier à la direction du CHU.
Les signataires de cette
lettre ouverte demandent la mise en place d'un poste de médecin supplémentaire
et l'emploi de personnel administratif pour placer les malades dans les
différents services. "La nuit, il n'y a qu'un seul médecin urgentiste
qui doit parfois s'occuper d'une quarantaine de patients " explique le
Dr Clara Candille.
"Certains malades patientent jusqu'à 48h sur des
brancards faute de lits, alors qu'ils ne sont pas censés rester plus de six heures
au service des urgences ", ajoute-t-elle. Un problème de place qui pose aussi des
questions de secret médical et d'intimité, comme l'explique le docteur Perrin,
médecin urgentiste.
Une surpopulation
saisonnière selon la direction
"L'équipe médicale
est épuisée. On n'en peut plus " déclarent les médecins. Si rien n'est
fait d'ici un mois, affirment-ils, ils envisageront une démission collective.
"La dignité et la sécurité des malades est en jeu ", ajoute le
docteur Candille.
Mais pour la directrice générale
du CHU Jacqueline Hubert, si tout n'est pas parfait, les problèmes s'expliquent
aussi par une surpopulation saisonnière liée à l'hiver, avec beaucoup de
patients qui ont subi des accidents de ski, ou des personnes âgées :
Toutefois, la direction a
accepté de recevoir les urgentistes mercredi prochain.
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