40% des enfants nés "grands prématurés" souffrent de troubles

Une équipe de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a suivi pendant cinq ans un groupe de grands prématurés, nés en 1997. On considère "grand" prématuré tout nourrisson né avant la 33e semaine de grossesse, soit la fin du septième mois. Ils sont 10.000 à naitre chaque année en France.

D'après cette étude, 40% des cas étudiés présentent à l'âge de cinq ans des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs. Et un tiers nécessitent toujours, au même age, une prise en charge médicale ou paramédicale spécialisée. Leurs taux de déficience sévère, modérée et légère s’élevant respectivement à 5%, 9% et 25%.

9% de ces anciens grands prématurés présentent une paralysie cérébrale (Infirmité motrice cérébrale se traduisant par des troubles moteurs). Un tiers de ces enfants ne marchent pas ou marchent seulement avec une aide.
32% ont obtenu un score de capacités cognitives (équivalent au Q.I) inférieur à 85 et 12% un score inférieur à 70, environ 5% n’ont pas achevé le test.
1% seulement présentent des déficiences visuelles sévères (vision inférieure à 3/10 aux deux yeux).

On constate que ces taux de déficience sont d’autant plus élevés lorsque les enfants sont nés plus prématurément. Ainsi, 18% des enfants nés à 24-26 semaines de grossesse présentent une paralysie cérébrale à 5 ans, contre 12% de ceux nés à 29 semaines et 4% de ceux nés à 32 semaines.

Les chercheurs estiment que "prévenir les troubles d’apprentissage associés aux déficits cognitifs dans ce groupe représente un réel défi pour la médecine périnatale actuelle".