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Vidéo "13h15". Mannequin et chanteuse en lutte contre l'excision

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. "13h15". Des femmes en lutte contre l'excision aux côtés du docteur Ghada Hatem en Seine-Saint-Denis
VIDEO. "13h15". Des femmes en lutte contre l'excision aux côtés du docteur Ghada Hatem en Seine-Saint-Denis VIDEO. "13h15". Des femmes en lutte contre l'excision aux côtés du docteur Ghada Hatem en Seine-Saint-Denis
Article rédigé par France 2
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La gynécologue obstétricienne Ghada Hatem, fondatrice en 2016 de la Maison des femmes à Saint-Denis, au nord de Paris, reçoit ce jour-là la visite de Waris Dirie, ex-mannequin et icône mondiale de la lutte contre l’excision. La chanteuse malienne Inna Modja, elle-même excisée, est la marraine de ce refuge pour femmes victimes de violences… Extrait de "13h15 le samedi" du 11 mars.

C’est un grand jour pour la Maison des femmes fondée à l’été 2016 par le docteur Ghada Hatem à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris. Dans ce refuge, à côté de l’hôpital de la ville où elle exerce, la gynécologue obstétricienne accueille des femmes de toutes nationalités et confessions, violées, mariées de force, excisées…

Avec toute son équipe, le médecin engagé reçoit l’ex-mannequin originaire de Somalie Waris Dirie, icône mondiale de la lutte contre l’excision. A ses côtés pour cet événement, la chanteuse malienne Inna Modja, elle-même également excisée : "Elle a ouvert la voie à toutes celles qui ont honte, peur et ne savent pas parler de leur excision", affirme la  jeune artiste, marraine du refuge. Cette visite est précieuse pour le docteur Hatem qui cherche des fonds pour son lieu d’accueil.

"Le clitoris est un des symboles de la femme"

Inna Modja ne ménage pas sa peine dans les médias pour défendre la cause des femmes excisées, qui sont environ 200 millions dans le monde. "Mes sœurs et moi avons été excisées à l’insu de mes parents", explique-t-elle. C’est au moment où elle a quitté le Mali à l’âge de 18 ans qu’elle a réalisé ce qu’elle avait subi : "J’étais dans le moment où on devient femme, adulte. Et le fait de ne plus avoir un symbole de la féminité, on ne sait pas ce qu’on va devenir."

"La confusion vient de là. On ne sait pas qui on est, si on a une place dans la société… Je ne me sentais pas femme à part entière. On m’a enlevé de force le clitoris, sans anesthésie, avec un objet tranchant. Le clitoris est un des symboles de la femme. C’est une mutilation dans mon corps et dans ma féminité", témoigne la chanteuse qui constate que "la chose la plus difficile à changer, ce sont les mentalités".

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