Variant britannique du Covid-19 : la crainte des chauffeurs routiers obligés d'aller au Royaume-Uni
Face à la propagation de la souche britannique du Covid-19, de nombreux chauffeurs routiers français craignent de partir en Angleterre : ils ont d'abord peur de tomber malade, mais aussi de rester bloqués de l'autre côté de la Manche.
"J'ai la boule au ventre, qui monte de plus en plus. Même ce matin en me réveillant, je tremblais". En reprenant pour la première fois la route de l'Angleterre, Geoffrey Dieffenbach ne cache pas son inquiétude. Chauffeur routier, il n'a pas eu le choix de la destination. "J'ai vraiment peur, être positif en rentrant et rester bloqué là-bas pendant plusieurs jours, sans voir ma famille. Moi-même je suis une personne à risque, car je suis en surpoids" poursuit-il. Depuis le 23 décembre, un test PCR négatif est obligatoire pour pouvoir rentrer en France. Test que les routiers doivent réaliser eux-mêmes.
Une procédure pesante
Alors que les allers-retours se multiplient pour certains, la procédure devient pesante. "J'ai déjà subi cinq tests, raconte Erick Bais, chauffeur routier. On se retrouve avec des saignements de nez, d'autres se retrouvent avec des irritations nasales assez désagréables, d'autres éternuent". Des syndicats ont demandé à exercer leur droit de retrait, en vain jusqu'à présent. Les professionnels du secteur demandent à ce que les chauffeurs potentiellement plus exposés au virus soient vaccinés en priorité.
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