Santé : trois questions sur les papillomavirus, contre lesquels la vaccination va être proposée dans les collèges
La campagne de vaccination contre les papillomavirus est lancée lundi 4 septembre dans les collèges avec une première phase d'information. La vaccination, quant à elle, interviendra à l'automne. Le président de la République avait annoncé cette opération en février dernier. Tous les élèves de 5e se verront proposer le vaccin contre ces virus, qui provoquent chaque année plus de 6 000 cancers.
1Que sont les papillomavirus ?
Les papillomavirus sont des virus qui se transmettent par contact sexuel. Huit personnes sur dix sont exposées aux papillomavirus au cours de leur vie. Dans la plupart des cas, l'infection disparaît d'elle-même sans laisser de traces, mais pour une personne sur dix, elle se transforme en verrues, en lésions qui peuvent évoluer vers un cancer.
2Les femmes sont-elles plus touchées que les hommes ?
Le principal cancer est celui du col de l'utérus, mais il n'y a pas que les femmes qui sont concernées : un quart des cancers provoqués par les papillomavirus touchent les hommes. Il s'agit de cancers des parties génitales, de la gorge et de la bouche. Pour eux, il n'y a pas de moyen de dépistage, pas de frottis au masculin. Et le port du préservatif ne protège pas de ces virus.
La vaccination contre les papillomavirus concerne aussi les garçons depuis 2019. Malgré tout, la France reste mauvais élève : avec seulement 6 % des garçons de 15 ans vaccinés contre plus de 45 % des filles, notre pays détient le pire score en Europe. D'autres pays, comme l'Australie et la Suède, ont massivement vacciné les jeunes et aujourd'hui, dans ces deux pays, les cancers du col de l'utérus ont fortement diminué.
3Comment va se dérouler la vaccination ?
Cette campagne de vaccination dans les collèges concerne les élèves de 5e car la cible, ce sont les 11-14 ans, avant le début de la vie sexuelle. Pour que la vaccination soit optimale, il vaut mieux que le virus ne soit pas encore dans l'organisme. Deux doses, espacées d'au moins six mois, seront proposées aux élèves, après l'accord des deux parents. Ce ne sera pas obligatoire et ce sera remboursé intégralement. Des équipes mobiles se déplaceront dans les établissements scolaires pour administrer les vaccins.
Il est d'ailleurs possible de se faire vacciner contre les papillomavirus après l'âge indiqué, jusqu'à 19 ans, et même 26 ans pour les homosexuels. Dans ce cas, il faudra trois doses pour que le vaccin soit efficace. C'est un vaccin qui a fait ses preuves depuis dix ans maintenant, sans effets secondaires graves et efficaces à près de 100%. Depuis août dernier, les pharmaciens peuvent désormais aussi prescrire le vaccin et l'injecter.
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