Cet article date de plus de treize ans.

Une première perquisition a été menée la semaine dernière par la gendarmerie dans des locaux du laboratoire Servier

Les enquêteurs, qui agissent dans le cadre d'une enquête ouverte à Paris après les plaintes de victimes, ont saisi les pièces sur l'élaboration, la fabrication, les tests et le protocole de mise en circulation du Mediator, selon Le Parisien de mercredi.Le laboratoire est fabriquant du Mediator, médicament qui aurait fait entre 500 et 2.000 morts.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Vue aérienne des laboratoire Servier à Gidy (45) (France 3 Centre)

Les enquêteurs, qui agissent dans le cadre d'une enquête ouverte à Paris après les plaintes de victimes, ont saisi les pièces sur l'élaboration, la fabrication, les tests et le protocole de mise en circulation du Mediator, selon Le Parisien de mercredi.

Le laboratoire est fabriquant du Mediator, médicament qui aurait fait entre 500 et 2.000 morts.

Me Hervé Temime, avocat du fondateur du laboratoire Jacques Servier, a confirmé à Reuters l'information du journal, précisant cependant qu'il ignorait s'il s'agissait juridiquement d'une perquisition. "De nombreux documents ont été remis et bien sûr, le laboratoire contribuera pleinement à l'enquête", a dit l'avocat. Plusieurs cadres du laboratoire ont, dans le même temps, été entendus comme témoins.

Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié samedi a conclu que le laboratoire Servier avait "roulé dans la farine" les autorités sanitaires, en lui laissant croire que son médicament ne posait pas de problèmes. Le Mediator, un antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, a été pris par cinq millions de personnes de 1976 à 2009, alors que son inefficacité et sa dangerosité auraient dû conduire à son retrait du marché au moins en 1999, dit l'Igas.

Cette enquête dirigée par le parquet de Paris a été alimentée la semaine dernière par 116 plaintes pour "homicides et blessures involontaires". Elle est sensible politiquement, Jacques Servier ayant entretenu des liens avec de nombreux dirigeants politiques, dont Nicolas Sarkozy, qui fut son avocat et lui a remis personnellement la Légion d'honneur en 2008.

Jacques Servier, 88 ans, et sa société sont visés par ailleurs par une citation directe pour "tromperie" devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), où une première audience est programmée le 11 février.

Le gouvernement a annoncé après cette affaire une refonte globale du système de sécurité sanitaire en France, rendu inopérant selon l'Igas par un fonctionnement bureaucratique et les conflits d'intérêts des experts sont souvent aussi liés à l'industrie pharmaceutique.

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