Une campagne de prévention des infections sexuellement transmissibles a lieu sur internet à l'initiative de l'Inpes
Jusqu'au 23 juillet, les internautes pourront découvrir les risques de ces IST - Chlamydia, Hépatite B, Gonocoque et autres Syphilis - grâce à l' Institut national de prévention et d'éducation pour la santé et à plusieurs vidéos et spots humoristiques qui incitent au dépistage de ces infections.
L'objectif de santé publique, c'est "dépister tôt pour éviter les transmissions, et traiter tôt pour éviter les complications", a indiqué l'Inpes lors du lancement de cette campagne fin juin, alors que le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire a publié un numéro spécial sur le sujet.
Ainsi, le nombre de cas de syphilis (4.022 recensés de 2000 à 2009) a augmenté en 2007, puis diminué ensuite, indique le Bulletin. Les personnes touchées sont majoritairement (83%) des homosexuels. Les infections à gonocoques ont fortement progressé entre 2008 et 2009 (+52%), du fait sans doute surtout d'un relâchement de la prévention. Cela "laisse présager l'augmentation de la transmission d'IST plus graves, notamment du VIH et des hépatites B, dans des populations jeunes", précise le compte-rendu du Bulletin. La forte augmentation de la résistance à la ciprofloxacine, naguère traitement de première intention, est aussi avancée comme explication à la hausse des infections.
La transmission de l'hépatite B par voie sexuelle reste "préoccupante" et constitue le principal mode de transmission de l'infection dans les pays industrialisés, souligne encore le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire en préconisant d'améliorer impérativement "l'application des recommandations vaccinales" en France. Pour l'infection à chlamydia tracomatis, l'IST la plus fréquente dans les deux sexes, l'extension des tests pratiqués a quasi doublé le nombre de diagnostics d'infection entre 2006 et 2009.
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