Trois questions pour comprendre l'endométriose
Quelques explications sur cette maladie qui touche une femme sur dix, à l'occasion de la 11e semaine de prévention et d'information sur l'endométriose.
Elle est restée longtemps méconnue. Pourtant, l'endométriose, maladie douloureuse, concerne 10% des femmes. Alors que se déroule la 11e semaine de prévention et d'information sur l'endométriose du 3 au 9 mars, francetv info revient en trois questions sur ce mal longtemps ignoré.
1Qu'est-ce que l'endométriose ?
L'endométriose est une maladie caractérisée par la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle se manifeste notamment par des règles douloureuses ou hémorragiques, des douleurs lors des rapports sexuels ou d'autres troubles. Et parfois ne se traduit par aucun symptôme, toujours selon l'Inserm.
L'institut souligne que cette pathologie est également corrélée à un risque important d'infertilité chez la femme, même si ce lien n'est pas encore entièrement élucidé. Il précise que les lésions d’endométriose peuvent se définir comme des "métastases bénignes".
Ces cellules, selon Le Monde, "prolifèrent et peuvent pénétrer dans les tissus et les organes (ovaires, intestins, vessie et plus rarement les poumons), et provoquer des lésions, nodules et kystes".
2Qui touche-t-elle ?
L'endométriose affecte environ 10% des femmes, soit "1,5 à 2,5 millions (...) en France, l’âge moyen étant de 30 ans au moment du diagnostic", toujours selon Le Monde.
L'évaluation de l'ampleur du mal a été tardive. Interviewée par Le Point, Marie-Anne Mormina, elle-même atteinte depuis quinze ans et auteure d'un livre qui vient de paraître sur le sujet, La Maladie taboue (Fayard), explique qu'il y a "plusieurs facteurs à cette indifférence". La première, d'après elle, est que "cette maladie touche uniquement les femmes".
L'association de lutte contre l'endométriose qu'elle a fondée, Lilli H, a rassemblé une centaine de témoignages de femmes souffrant de cette pathologie. La plupart se plaignent de n'avoir pas été prises au sérieux par le corps médical à l'évocation de leurs règles douloureuses.
3Comment se soigne-t-elle ?
L'Inserm explique qu'un examen clinique et échographique, voire une IRM, permet de détecter une endométriose. Mais "le diagnostic définitif s’appuie sur l’analyse du tissu endométrial prélevé au cours d’une laparoscopie" (examen endoscopique de l'abdomen).
"Si une patiente découvre son endométriose en raison de douleurs, poursuit le site, on lui propose le plus souvent en première intention un traitement hormonal destiné à provoquer une aménorrhée" (l'arrêt des règles). Un traitement qui masque la douleur, mais n’empêche pas la progression, même lente, des lésions.
Les chercheurs se penchent sur la piste génétique en tentant d'identifier des gènes de susceptibilité, mais ils n'excluent pas la piste environnementale et s'interrogent notamment sur un rôle éventuel des perturbateurs endocriniens.
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