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Marathon de Paris : une épreuve pour le corps !

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Temps de lecture : 3min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Dimanche 9 avril, 46.000 coureurs ont pris le départ du marathon de Paris. Tout au long du parcours, des équipes médicales ont été mobilisées pour prendre en charge les sportifs blessés. Déshydratation, baisse de tension, tendinites... Les marathoniens ont souffert de pathologies variées.   

Dimanche 9 avril 2017, 11h, le soleil brille sur les rues de Paris. Une température estivale qui inquiète le Dr Patrick Basset, le directeur médical de la course : "J’ai déjà chaud moi-même alors que je ne suis pas en activité physique. On demande à la brigade des Sapeurs-Pompiers de mettre une brumisation supplémentaire au 29ème kilomètre. Cela va permettre de refroidir la température des coureurs. On voit qu’ils sont en souffrance."

A l’arrivée, le thermomètre approche désormais les 25°C, contre 10°C à peine sur la ligne de départ. Cette amplitude thermique expose les coureurs à des risques de déshydratation. C’est le cas de Jean-Philippe, 29 ans : "J’ai super chaud, je suis content d’avoir fini. J’ai essayé de boire le plus que je pouvais mais je savais que l’hydratation allait être super importante. Mais, on ne boit jamais assez."

Les coureurs soumis à de grandes variations de température

Autre danger : l’hyperthermie, c’est-à-dire une augmentation globale de la température du corps. Un coureur d’une trentaine d’années vient d’arriver en urgence dans la tente de la Croix-Rouge. Sa température corporelle frôle dangereusement les 41°C. Le Dr Christophe Lenclud est le médecin réanimateur qui le prend en charge. "Il fait une détresse neurologique. Il a des troubles de la conscience, des convulsions et fait de l’épilepsie", commente-t-il. Les soignants le plongent dans un bain glacé. Après quelques minutes, sa température baisse pour atteindre 38,3°C. Un signe encourageant pour le médecin. Le Dr Christophe Lenclud explique : "Il a encore des signes de gravité, des troubles de la conscience. Mais, il commence à émerger, à parler, à crier donc son état de conscience s’améliore car on a descendu sa température…".

A quelques mètres de là, un homme souffre de douleurs thoraciques depuis le 24ème kilomètres. Le Dr Thibaut de Luze, médecin régulateur au SAMU, souhaite envoyer le patient à l’hôpital par précaution : "Il n’est pas question de passer à côté de quelque chose qui est coronarien et qui peut menacer ses jours". Mais finalement, à l’hôpital, les médecins confirmeront que l’homme ne présente aucun risque cardiaque. Généralement, les malaises graves sont exceptionnels pendant les marathons.

Beaucoup de "petite traumatologie"

Entorses, tendinites, déchirures musculaires… Les coureurs viennent beaucoup pour de la "la petite traumatologie". Une tente est d’ailleurs dédiée à leur prise en charge. Mais le Dr Amir Moazami, médecin du sport, reste tout de même attentif à l’hydratation des marathoniens. "Il ne suffit pas juste de boire. Il faut aussi apporter une quantité de sel. Sinon, si on fait que boire, cela complique le problème d’hydratation."

En tout, 42.500 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir repoussé pendant plus de 42 km leurs propres limites.

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