Une campagne sur les réseaux pour lutter contre le bizutage
"La loi du silence a assez duré : bizuté.e.s, bizuteur.se.s, libérons la parole !" Ce lundi 9 septembre, le Comité national contre le bizutage (CNCB) espère lancer un vaste mouvement de sensibilisation sur les réseaux sociaux. Il appelle ainsi les étudiants à écrire "STOP" sur leurs phalanges, puis à poster un selfie avec le poing fermé et tendu sur les réseaux, accompagné du hashtag #JeDisStop. En parallèle, des photos, des images, des GIFs et des témoignages seront régulièrement publiés jusqu’à la fin de l’année.
Source: bizutagejedisstop.org
Le but : sensibiliser à une pratique dévastatrice encore largement répandue dans les universités françaises. "Chaque année, ces pratiques perdurent et se diversifient sous couvert de tradition" explique le CNCB. L’instance encourage donc les potentiels bizuteurs – deuxièmes et troisièmes années en particulier – à ne pas céder à la tentation de reproduire ces schémas.
Source: bizutagejedisstop.org
Le but est de sensibiliser aux actes les plus extrêmes, mais aussi aux "gages" que certains considèrent comme anodins, comme se déguiser ou distribuer du papier toilette dans la rue. Des actes qui "peuvent malgré tout mettre mal à l’aise, voire traumatiser" affirme le CNCB. L’association dit avoir reçu une vingtaine de témoignages l’année dernière. Or, pour un témoignage émanant d’une fac, c’est tout un système de bizutage qui est révélé, estime le CNCB.
L’association entend donc, par sa campagne, montrer qu’il n’y a rien de "cool" à participer à une telle tradition, et motiver les jeunes et leurs proches à dénoncer les actes d’humiliation. Un espace dédié a été créé sur le site bizutagejedisstop. La semaine dernière, deux étudiants en première année de la faculté de médecine de Rennes ont reçu du vinaigre blanc dans les yeux, après avoir été attachés. L’un d'entre eux été hospitalisé en urgence. Espérons qu’ils soient les derniers…
Le bizutage est un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende depuis la loi du 17 juin 1998.
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