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Noyades : les décès en forte augmentation

Depuis le 1er juin 2015, l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a recensé, dans le cadre de l'enquête Noyades 2015, 584 noyades accidentelles, dont 34% ont entraîné un décès. Ce chiffre, en forte augmentation par rapport à l'enquête menée en 2012, s'explique notamment par les fortes chaleurs de ces dernières semaines, qui incitent à la baignade.    
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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En cette période estivale ponctuée d'épisodes caniculaires, les points d'eaux connaissent un afflux de baigneurs. Si la baignade est synonyme de détente et de rafraîchissement, elle entraîne malheureusement chaque année des noyades. L'Institut de Veille Sanitaire (InVS), en collaboration avec l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) vient de publier les résultats préliminaires de l'enquête Noyades 2015, qui s'achèvera le 30 septembre. En huit semaines, du 1er juin au 26 juillet, 584 cas de noyades accidentelles ont été recensés, dont 199 ont conduit à un décès, soit une moyenne de près de quatre décès par jour. 

Des noyades accidentelles en forte hausse

Ce chiffre est en forte hausse par rapport à la dernière enquête Noyades menée en 2012. Sur la même période, 172 décès seulement avaient été enregistrés, soit une moyenne de 3 décès par jour contre 3,6 pour cette saison, avec des pics pouvant atteindre cinq ou six noyades par jour a expliqué, d'après l'AFP, Bertrand Thélot, responsable de l'unité traumatisme à l'InVS. Toutefois, cette augmentation est due "au beau temps" et aux chaleurs caniculaires de ces dernières semaines, qui "incitent à la baignade" expliquaient l'InVS et l'Inpes dans un communiqué commun publié le 16 juillet. Si la noyade concerne tous les âges, certaines classes sont plus touchées que les autres. Ainsi, chez les moins de 20 ans, le nombre de décès par noyade entre 2012 et 2015 a presque doublé, atteignant les 47 décès. Même constat chez les plus de 65 ans, qui sont les plus touchés (167 noyades) et passent de 41 à 75 décès en trois ans. Le défaut de surveillance chez les enfants, et le choc thermique entraînant un malaise chez les personnes âgées, sont le plus souvent observés.

En 2015, les noyades accidentelles se sont produites dans tous les types de plans d'eau : 45% ont eu lieu en mer, 27 % en piscine et 14% en plan d'eau. Le rapport mentionne également que parmi les 155 noyades en piscine (mortelles ou non), 87 (56%) ont eu lieu dans des piscines privées familiales. Par ailleurs, 48 (31%) de ces noyades concernaient des enfants de moins de 6 ans.

Ce dernier chiffre, bien qu'important, a diminué de moitié depuis le début des années 2000, alors que dans le même temps, le nombre de piscines privées est passé de 750.000 à 1,7 million en France, rapporte l'AFP. Cet unique point positif est directement lié aux campagnes de sensibilisation lancées par les autorités et dont le nombre n'a pas cessé de croître durant cette période.

"Adoptez les bons réflexes de prévention"

Dès les premiers résultats de l'enquête, début juillet, l'Inpes a édité une brochure "Se baigner sans danger" pour rappeler les risques liés à la baignade et les précautions à prendre. Ainsi, il est fortement recommandé de privilégier les baignades dans les zones surveillées. La brochure conseille également une surveillance "permanente" des enfants par des adultes responsables, et invite ceux-ci à se baigner en même temps que les jeunes. Les adultes aussi doivent se montrer attentifs : il leur est préconisé de prendre en compte leur forme physique et d'éviter l'alcool et les repas copieux avant (et pendant) la baignade.

L'InVS et l'Inpes insistent également sur le fait que "le risque de malaise est d'autant plus grand si l'eau est froide ou après une longue exposition au soleil". Il est donc indispensable d'entrer progressivement dans l'eau. En plus des malaises, les imprudences ou le fait de ne pas être bon nageur sont les principales causes de noyades accidentelles, expliquait dans le communiqué le Dr François Bourdillon, directeur général de l'InVS et de l'Inpes.

Sur son site, l'Inpes rappelle que la noyade représente la première cause de décès par accident de la vie courante chez les jeunes de moins de 15 ans. D'après un rapport de l'institut, publié en 2010, un Français sur cinq ne sait pas nager, ce qui également le cas d'un enfant sur deux à son entrée en 6ème. Il faut également savoir distinguer "le fait de savoir nager en piscine (dans un milieu artificiel maîtrisé ne comportant ni vagues ni courants) et celui de savoir nager en milieu naturel (mer, lac, fleuve, etc.)" souligne l'Insep.

Télécharger la brochure "Se baigner sans danger"

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