Meningitec® : la justice ordonne des expertises sur les victimes du vaccin défectueux
"Cinq ou six collèges d'experts", réunissant à chaque fois un pédiatre et un toxicologue, seront diligentés dans toute la France "à partir de début janvier" et devront rendre leurs conclusions "dans un délai raisonnable", a déclaré Jean-Claude Pierru, président du TGI, lors d'une audience au civil pour déterminer la responsabilité du distributeur français du Meningitec®.
Mardi, le tribunal a examiné environ 150 dossiers de familles de victimes. Une autre série de plaintes sera examinée lors d'une audience, le 26 janvier prochain, également à Clermont-Ferrand.
A ce jour, quelque 580 familles, originaires de toute la France, ont porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), installé à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), à qui elles reprochent d'avoir acheminé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds (oxyde de fer, acier inoxydable, chrome, zinc).
Nombre d'enfants vaccinés avec ces lots frelatés souffriraient depuis de réactions en chaîne (diarrhées aiguës, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, irritabilité, éruptions cutanées, etc). Des adultes également vaccinés ont pour leur part développé des maladies auto-immunes.
Un scandale sanitaire
A la suite de la découverte de plusieurs seringues défectueuses, le laboratoire américain Nuron Biotech avait procédé à un retrait mondial de 21 lots de ce vaccin en 2014. La production en Suisse du Meningitec® avait été arrêtée trois mois plus tard. En France, tous les lots ont été retirés par précaution en septembre 2014 et le laboratoire n'a pas recommercialisé le produit, selon l'Agence du médicament (ANSM).
Mais le vaccin aurait été toutefois encore prescrit trois mois après, dans certains cas, selon l'avocat des familles, Emmanuel Ludot, pour qui ce dossier est un "scandale sanitaire".
Sans réponse du laboratoire "et livrées à elles-mêmes, des familles [s'étaient] regroupées et [avaient] décidé d'entamer une procédure judiciaire", fin juillet 2015 (Union Nationale des Associations citoyennes de santé).
Une pétition sur Internet, qui revendique 54.000 signataires, réclame également la mise en place d'une cellule de crise par le ministère de la Santé afin de répondre aux inquiétudes des parents.
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