Marseille : quand la chirurgie de guerre soigne des civils
Les médecins militaires de l'hôpital à Marseille soignent des soldats blessés, mais aussi de simples habitants et parfois des victimes des règlements de comptes des gangs des quartiers nord.
Dans la salle de rééducation de l'hôpital Laveran de Marseille, se croisent des civils et des militaires, comme Som Bahadur, un légionnaire gravement blessé il y a trois ans en Centrafrique. Il a eu les jambes criblées d'éclats de grenades.
À l'étage inférieur, ce sont les urgences. L'activité du service n'est pas aussi classique que dans tous les hôpitaux. Plusieurs fois par mois, les médecins font face à des plaies par armes à feu ou armes blanches. Les victimes ne sont pas des militaires, mais de jeunes Marseillais.
Marseille plus dangereux que l'Afghanistan
L'hôpital militaire Laveran se trouve au milieu des quartiers nord de Marseille, une zone défavorisée où les règlements de comptes et les trafics de drogue endeuillent régulièrement la cité phocéenne.
Sans aller jusqu'au Mali, le Dr Bruno décrit des interventions à Marseille proches de ce qu'il pratique en opérations extérieures avec l'armée. À Marseille, il y a eu plus de morts par balles en trois ans que de soldats français tués en Afghanistan en treize ans.
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