Cancer du sein : l'arrêt du docétaxel recommandé
Six femmes traitées par docétaxel, âgées de 46 à 73 ans, ont été victimes de complications digestives, et les décès de cinq d'entre elles ont été rapportés entre l'été 2016 et février 2017, selon l'ANSM. "Des investigations sont en cours" concernant ces décès et les effets indésirables graves du docétaxel, rappelle l'INCa dans un document co-signé par l'ANSM, adressé ce 17 février aux médecins des centres autorisés à traiter les patients atteints de cancer.
"L'INCa en lien avec l’ANSM recommande à titre de précaution d’éviter temporairement l'utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés, opérables", précise le courrier. "Cette recommandation ne concerne pas, à ce stade, l’utilisation du docétaxel dans ses autres indications thérapeutiques" (cancers avancés, cancers du poumon, de la prostate etc.). Cette recommandation, intervient "après consultation des professionnels de santé", est-il indiqué.
Il existe une alternative, le paclitaxel (Taxol et génériques) et "l'ANSM veille à garantir [son] approvisionnement", souligne ce courrier adressé à des professionnels de santé. Nombre de cancérologues avaient déjà devancé cette décision par précaution en passant à cette solution alternative.
De l'importance de signaler les effets indésirables suspectés
L'INCa et l'ANSM "reviendront vers les professionnels de santé pour partager les résultats des différentes investigations actuellement menées et adapter en conséquence les mesures."
"Dans le contexte particulier qui fait l’objet de cette recommandation, l'ANSM souligne l'importance de déclarer immédiatement tout effet indésirable suspecté d’être en lien avec l'utilisation des spécialités à base de docétaxel et de paclitaxel", conclut ce texte disponible en ligne.
L'enquête de pharmacovigilance, ouverte en septembre 2016 par l'ANSM touche l'ensemble des médicaments contenant du docétaxel. Ses résultats seront présentés le 28 mars à un comité technique de l'agence du médicament.
avec AFP
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