Une clinique mobile pour aider les réfugiés au Kurdistan irakien
En périphérie d'Erbil, au nord de l'Irak, près de 300 familles chrétiennes ont trouvé refuge dans un centre commercial désaffecté. Tous ont fui l'arrivée de Daesh. Depuis ils vivent dans des chambres improvisées, mal isolées et insalubres. Avec des conditions d'hygiène déplorables, les virus se propagent vite.
L'association Shennong & Avicenne organise donc des jours de consultations. Avec une équipe de six médecins, un camion équipé de deux lits et d'une pharmacie, les médecins soignent gratuitement les réfugiés éloignés de tout. Les patients n'ont qu'à faire quelques pas pour aller chercher des médicaments gratuits, eux aussi, dans le camion de l'association.
L'équipe est constituée de sept personnes, tous des réfugiés. C'est Elise Boghossian, une médecin française, qui les a recrutés. Elle est acupunctrice, et s'est spécialisée pour soigner les blessés de guerre. Mais les blessures de guerre ne sont pas les seuls maux que traite Elise. Dans ces camps, beaucoup de patients souffrent de migraine et de troubles du sommeil. Des symptômes du stress post-traumatique. L'acupuncture vient pallier le manque de médicaments.
Elise Boghossian et son équipe s'occupent des réfugiés isolés des camps gérés par les grandes ONG. Dans des camps improvisés, les réfugiés n'ont généralement pas vu de médecin pendant plusieurs mois. Et le climat est rude. Dans les bâtiments ouverts à tous les vents, les réfugiés endurent des températures glaciales en hiver, brûlantes en été. Des conditions de vie qui aggravent les maux des réfugiés.
Pendant que le Dr Boghossian soulage les douleurs avec l'acupuncture, son équipe prend en charge les autres réfugiés. En tout, les médecins examinent plusieurs centaines de personnes en quelques heures à peine. L'équipe d'Elise s'occupe de 18 camps de réfugiés. Cet été, cela fera un an déjà que l'association prend en charge les réfugiés d'Irak.
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